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Le Potinier de Scriptarium
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Tout ce qui a été posté par udhessi
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Un autre ldvelh de Victoria Hancox, Game Over, le sixième et ultime volume de la série Cluster of Echoes. C'est de l'impression à la demande Amazon, 18€50, 500 paragraphes. En anglais. Maquette aérée. Peu d'illustrations, qui ont l'air d'être un mélange de photos libres de droits et d'IA photoréaliste, avec un dessin original : pas formidable mais ça fait le job. Pas de coquilles ni d'erreurs de renvoi : c'est propre. Après les cinq premiers tomes contenant cinq histoires indépendantes mélangeant à un degré divers l'horreur et l'absurde, celui-ci réunit les cinq protagonistes, qui se retrouvent face à ceux qui ont causé leurs tribulations. Comme annoncé dans les volumes précédents, ce sont cinq entités ou quasi-dieux venus sur terre pour tester différentes manières de contrôler les humains (la peur, la logique, l'amour etc.). Ceci est le dernier test qui déterminera si nos héros parviennent à repousser les trois entités restantes (deux ont été liquidées dans les volume précédents) ou si celles-ci vont parvenir à contrôler le monde. Le livre est ensuite divisé en cinq mini-jeux parallèles, où vont être tour à tour mis à l'épreuve les cinq héros. S'ils réussissent, ils apprennent un mot et ramassent un objet. quand les cinq ont accompli leur tâche, tous se retrouvent dans un théâtre, à explorer, pour monter enfin sur la scène et grâce aux cinq objets réparer une machine, grâce aux cinq mots reconstituer une instruction, et c'est gagné. Les cinq épreuves sont des petites explorations de 60 à 100 paragraphes avec quelques énigmes, habillées en allusions ironiques et grinçantes à diverses sortes de divertissement : - les jeux de plateau avec un mélange de Cluedo et de Monopoly ; - les jeux vidéo avec un mélange de Donkey Kong, Lemmings et Pacman ; - les jeux télévisés avec un mélange de le Juste Prix, Questions pour un Champion et la Roue de la Fortune ; - les divertissements en extérieur avec un mélange de paint-ball et de course d'orientation ; - les livres dont vous êtes le héros (spécifiquement fighting fantasy) avec une exploration de donjon-musée se terminant par l'élimination d'un magicien et parsemée de références très "rupture du quatrième mur" aux lois du genre (tel personnage s'ennuie car il doit rester dans une pièce en dehors du one-true-path ; il y a des gros dés dans l'entrée pour tirer les scores d'Habileté, Endurance et Chance ; un narrateur récite le prologue et ne supporte pas d'être interrompu etc.) Tout ça est très méta-. Bon... C'est techniquement bien exécuté mais là où les autres livres donnaient chacun une trame d'histoire fantastique convaincante enrobée d'une bonne dose d'ironie, celui-ci donne seulement une très grosse dose d'ironie et de distance autour de pas grand chose. On voit bien qu'il y a des choses drôles et bien pensées, mais c'est sec, stérile, pas vraiment intéressant et finalement assez ennuyeux. Le précédent volume, Shopping Maul, commençait déjà à dériver dans se sens mais était encore du bon côté de la barrière. Ici, non. Donc on peut à mon sens se contenter de lire tout ou partie des cinq premiers tomes comme des livres séparés et laisser tomber celui-ci.
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Du Cthulhu à la pelleteuse. Pour commencer, les numéros 1 à 4 de la série Choose Cthulhu, chez Shakos éditions : l'Appel de Cthulhu (et accessoirement de Dagon), les Montagnes hallucinées (avec un passage discutable sur le plateau de Leng), le Cauchemar d'Innsmouth et la Cité sans nom. Même édition impeccable que les 5, 6 et 7 déjà décrits. Tous ont un même format en 111 pages. Même principe consistant à coller aussi près que possible aux nouvelles (ou à une combinaison de nouvelles), avec choix multiples mais sans règles, tout au plus une petite gestion d'inventaire dans les deux numéros orientés exploration. Par la force des choses, un connaisseur de Lovecraft connaît les histoires à l'avance et ne sera pas vraiment surpris par les péripéties, mais cela reste plaisant à lire. Je n'ai pas trouvé dans ces 4 numéros les incongruités de ton qui m'avaient gêné dans la Maison de la Sorcière, et même si certaines transitions sont un peu brusques, il n'y a pas de rupture du fil narratif. Assez logiquement, les seules fins heureuses sont, à peu de chose près, celles où l'on refuse l'aventure et retourne lire le journal dans son fauteuil ou, mais ça dépend des goûts, celles où l'on se transforme en profond (numéros 1 et 3). Tout ça pour dire que c'est plutôt bien, dans un esprit madeleine de Proust, sans découverte ébouriffante. Ensuite, the Darkness over Arkham, par Jonathan Green chez Aconyte Books, 288 pages, 300 paragraphes, quelques culs-de-lampe mais pas d'illustrations. Rien à dire sur la mise en page, les renvois de paragraphes, les relectures etc.: tout ça est propre à part une ou deux coquilles. Première observation, c'est lié au jeu de cartes Arkham Horror de FFG : logo, reprise des portaits des personnages, pages publicitaires pour les produits FFG connexes. Les règles s'en ressentent car elles sont visiblement inspirées de celles du jeu : - 3 caractéristiques Intelligence, Combat, Volonté entre 2 et 6 pouvant varier en cours d'histoire ; - double jauge Health / Sanity à surveiller sous peine de fin de jeu immédiate ; - jauge Doom, qui mesure le temps passé et peut avoir son importance à la fin, ou pas ; - des ressources Clues et Resources que l'on peut gagner en cours de route et dépenser soit pour améliorer le résultat d'un jet, soit pour obtenir un renseignement ; - un système de compétences que l'on peut avoir au départ (selon le personnage choisi) et dans une moindre mesure gagner en cours de route. Ici, problème : certains PJ accessibles ont visiblement été retirés en cours de route (apparemment, un policier ou détective, et un pratiquant de la magie), si bien que le texte fait référence à des compétences qui ne sont pas accessibles. De ce fait, quelques paragraphes sont morts ; - en parallèle, un système de handicaps (paranoïde, maudit, peur des insectes etc.) qui compliquent certaines situations ; - un système de tests sous la forme : 1d6 ou 2d6 + carac + bonus de 1 si telle compétence + 2 si on dépense une Resource, devant dépasser une valeur cible. Les combats suivent le même mécanisme, avec 2 ou 3 rounds successifs et un décompte des rounds gagnés. Pour un combat "facile" il faut dépasser 12, puis 13. Pour un combat "difficile", il faut dépasser 15, puis 16, puis 17. Autant dire que le combat n'est en fait pas vraiment une option, ou alors juste une fois en étant bardé de ressources ; - des Secrets, qui n'ont pas d'influence en cours de jeu mais permettent de caractériser la réussite à la fin (bof) ; - des objets, qui servent soit d'un point de vue purement mécanique à repérer par quel chemin le joueur est passé et à adapter la narration ultérieure en conséquence, soit ont un rôle diégétique réel (le carnet qu'il faut ensuite déchiffrer, la dague de sacrifice avec quoi on tue ensuite le sorcier etc.). Au final, ce système me semble surdimensionné et inutilement lourd pour un ldvelh autoporteur de 300 paragraphes, et cela peut décourager quelqu'un qui ne serait pas déjà familiarisé avec les règles du JCE. Sur le ton, c'est du pulp dans un univers reprenant les éléments du mythe de Cthulhu, pas du Cthulhu horrifique. Donc pas mon style préféré. Structure du livre : 1- Une partie enquête préliminaire avec plusieurs chemins possibles permettant, ou pas, d'identifier des lieux à explorer pour en savoir davantage. 2- Une partie exploration à partir d'un paragraphe carrefour, où l'on doit convertir les noms des lieux en numéro de paragraphe pour pouvoir y aller (donc il faut en avoir entendu parler dans la première partie). Deux donnent des indices utiles pour la suite mais pas primordiaux, un apporte des ressources, un est le passage obligé pour avancer au stade suivant, les autres ne servent qu'à perdre des ressources. Exploration obligatoire d'une maison "inoccupée" où se trouve un objet dont la possession est nécessaire d'avancer dans l'intrigue. Le raccord narratif n'est pas toujours très bon : par un des chemins possibles, on se retrouve à y entrer par effraction sans avoir de motivation claire. Problème à mon sens : on peut arriver au 2 sans aucune indication sur cette maison et perdre mécaniquement dès la première étape sur un mauvais choix d'itinéraire. 3- Retour en ville pour une scène d'exposition. 4- Retour à la maison "inoccupée" pour interrompre les machinations d'odieux sectateurs. Pulp à grand spectacle. Plusieurs fins possibles. Question style et descriptions, ça se lit bien mais on n'a pas l'impression d'une grande profondeur temporelle ou de vérité cachée profondément ancrée dans le lieu et qui aurait imprégné son histoire, sa société etc. caractéristiques du bon Cthulhu : les sectateurs sont là, mais ils pourraient être juste descendus à 19h d'un autobus et avoir découvert leurs invocations la veille au soir, ça ne ferait pas de différence. Ça flotte. Mais c'est à mon sens sur l'intrigue que les choses se gâtent. Il y a au fil de la lecture une suite de révélations et de coups de théâtre qui sont distrayants pris isolément, mais qui remis dans l'ordre ne me semblent pas dessiner un plan cohérent de l'antagoniste principal : les péripéties sont des étapes mécaniquement nécessaires pour amener la scène finale, mais ne découlent pas logiquement de la situation et des motivations des personnages au moment où elles se produisent. On a l'impression, en refermant le livre, d'avoir fouillé dans une suite de mystery boxes mal articulées, sans avoir été le témoin ou l'acteur d'une histoire qui tienne debout. Dans la même veine, les premiers combats (une maigre bête de la nuit ou des choses incorporelles) mettent de l'enjeu en termes ludiques (jets de dé, perte de ressources) mais n'ont pas vraiment de justification narrative. Au total, ça n'est pas terriblement mauvais mais je ne trouve pas ça formidable non plus. Le livre est très en dessous des autres J. Green et donne plus l'impression d'un travail de commande pour compléter une gamme que d'un travail d'auteur. C'est tout pour cette fois.
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A la recherche d’un scénario d’exploration
udhessi a répondu à un(e) sujet de Barbageek dans Rêve de Dragon
Bonne lecture ! Au passage, si tu trouves des coquilles, n'hésite pas à me.les signaler par mail, je mettrai un fichier corrigé en ligne. -
The Dungeon on Blood Island - nouveau DF
udhessi a répondu à un(e) sujet de Bruenor dans Défis Fantastiques
Il y a un problème avec les piques sur le dos de la bestiole jaune : si celle que l'on voit entièrement à droite sort d'une vertèbre, celles de gauche ne devraient pas être là ; si c'est une excroissance de l'omoplate, ce qui a l'air d'être le cas, il y en a deux de trop à gauche. Dans les deux cas, la première à droite près de la tête est mal placée. Par ailleurs, c'est un vieux monstre sans doute en fin de vie et très amoindri : Il y a un malplacement des dents 11 ou 21, la 22 est nettement plus longue que la 12, la 31 a l'air d'être manquante. Problème d'occlusion probable. Arthrose visible aux genoux, coudes et en interphalangien. La forte courbure et le décollement des ongles fait penser à un mauvais cas de mycose, avec sans doute une certaine fragilisation qui les rend inutilisables en combat. Ce truc n'est pas effrayant. Il faut tout refaire. -
A la recherche d’un scénario d’exploration
udhessi a répondu à un(e) sujet de Barbageek dans Rêve de Dragon
La forêt des sentinelles mortes en scénario de Denis Gerfaud (dans Invitation au Voyage), L'oeuf des menteurs parmi les miens (dans la page ressources gratuites du site), L'alchimiste est centré sur l'exploration d'un laboratoire du Second Âge, mais il n'y a pas de Thanatos dedans (DG, IaV aussi), La tour du sommeil, avec le repaire d'un ancien HR de Narcos (DG, IaV), L'auberge des derniers voyageurs, plus long, avec exploration de sous-terrains à la suite d'un HR du Second Âge, sans que ce soit vraiment son repaire (DG, miroir des terres médianes, dispo sur le site reves-d-ailleurs.eu en attendant le réédition). -
Chez les Italiens de Officina Meningi, qui avaient publié l'adaptation en ldvelh des oeuvres de E.A. Poe (voir plus haut), les trois volets de The Necronomicon gamebook : Dagon, Carcosa et Kadath, par Valentino Sergi. Disponible en anglais et en italien, 10 € pièce, plus frais de port à 5€ pour le paquet, commande en ligne sur le site de l'éditeur. Ce sont trois brochures format A5, couverture souple (peut-être un peu fine) avec finition mate, une belle maquette avec fond grisé, de très belles illustrations (certaines de Alberto Dal Lago, celui des couvertures des nouvelles éditions de Loup Solitaire chez Holmgard Press, d'autres du même niveau). On est sur quelque chose de très soigné. Les trois volets peuvent théoriquement se jouer séparément, mais lire les trois à la suite, dans l'ordre D - C - K, permet de dérouler l'histoire complète avec tous ses enjeux. Quelques coquilles résiduelles en version anglaise dans le 1 et le 3, pas d'erreur de renvoi de paragraphe, 80+10 sections pour le premier, 110+10 pour le deuxième, 116 pour le troisième. Ici aussi, le principe est de reprendre des passages d’œuvres des auteurs (H.P. Loveraft, A. Bierce et R.W. Chambers), de les aménager dans un format jouable, avec les découpes et les raccords qui vont bien, et de rajouter des règles (assez simples) pour corser le tout. Comme dans l'ouvrage précédent, c'est bien fait. V.S. garde des descriptions d'origine et se fond dans le style des auteurs, ce qui permet de préserver l'ambiance des nouvelles : c'est du Cthulhu (ou du Nyarlathotep) AOC, et on est dedans. Il y a des règles, une liste d'équipement, des combats à coups de d6, un niveau de folie pas trop contraignant : j'ai fini le premier tome complètement fou, mais avec des piqûres de morphine pour éviter de rêver la nuit, ça allait. Car dans les deux premiers tomes, dormir nous envoie brièvement dans les Terres du Rêve, où les choses peuvent bien se passer, ou non. Le premier tome se déroule à Kingsport et met en scène Dagon et des profonds accomplissant une odieux rituel. Le deuxième aussi, avec cette fois un trafic de mystérieuses pierres noires par des créatures extraterrestres, une chose ténébreuse dans un clocher, et un grand ancien qui ourdit un plan maléfique aux répercussions cosmiques. Le troisième volet prend place dans les Terres du Rêve, avec un passage à Ulthar, Ngranek et Carcosa. Au terme de cette exploration et grâce à une alliance improbable, on peut éventuellement déjouer les plans du Roi en Jaune, ou alors assister impuissant à son triomphe. On apprend au passage des choses intéressantes sur Azathoth : son esprit et sa forme auraient été détruits dans l'acte de création de l'univers et, depuis lors, il gît en son centre, masse informe et stupide de chaos bouillonnant, rêvant confusément dans les vestiges déments de sa conscience ravagée. Rêvant quoi ? L'univers. Ah... Du coup, le sortir de sa torpeur est sans doute un plan moisi. Tout ça est plaisant à jouer et à lire, marche bien. Les choix mènent sur des sentiers assez différents même s'il y a évidemment des passages obligés. Les combats et tests sont bien dosés : faisables mais avec assez de risques d'échec pour qu'il y ait de l'enjeu. Tout ça pour dire que c'est une bonne expérience, plus immersive que d'autres ldvelh inspirés de l'univers de HPL, et que je recommande chaudement cette série.
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Fabrication de flèches et de carreaux
udhessi a répondu à un(e) sujet de Lanceor dans Rêve de Dragon
A mon avis, si la Voyageur a déjà les bois tout prêts, les pointes et les plules, du bricolage assez facile suffit et ça n'est pas trés long. En revanche, trouver, sécher et mettre en forme des branches qui conviennent, ou tailler les fûts dans une grosse pièce de bois, ce n'est pas qqc qui s'improvise en 5mn au campement. Ça peut être plus aisé s'il y a du bambou à disposition. En bricolant comme ça, je n'autoriserait que la fabrication de flèches légères et peu solides adaptées pour le chasse au petit gibier. Si les joueurs veulent de la vraie flèche de guerre pour arc long, qui peut éventuellement être dangereuse pour un adversaire en armure, il faut un professionnel avec un atelier. -
Yay ! J'ai mon pseudo en couverture d'un vrai scénario publié sur papier avec une couverture en carton ! Le scénario que j'ai écrit pour Brigandyne v2, sous la houlette de James Tornade, est sorti en vrai ! Ça s'appelle le Soupirant et il y est question d'une mystérieuse maladie, de Halfelins et d'intrigues dans un contexte de quasi-France de la renaissance. Difficile d'en dire plus sans spoiler l'enquête... On en parle entre autres sur Casusno et, assurément, bientôt sur tous les internets et au journal de 20h. Je le trouve très bien. En même temps, j'ai forcément un parti pris.
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Fighting Fantasy Legends : les figurines Atlantis
udhessi a répondu à un(e) sujet de Chrysalid dans Défis Fantastiques
Grosmollet, c'est ça. Effectivement, au niveau des jambons, il y a de la viande sur l'os. -
Fighting Fantasy Legends : les figurines Atlantis
udhessi a répondu à un(e) sujet de Chrysalid dans Défis Fantastiques
De mémoire, il y a un nain Grotalon dans la Forêt de la Malédiction, dès l'introduction. C'est peut-être le nom du même en VO ? -
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Bon, donc la trilogie The Huntress, de Jonathan Stark chez Holmgard Press, 3 tomes : Marked for Death, Quelling of the Flame, Echoes of Eternity, 250 sections pour chacun, 20 Esterlins pièce plus les frais de port qui piquent, donc compter entre 80 et 90 € pour le paquet. En anglais jusqu'à ce que quelqu'un les traduise. Les trois volumes forment un tout et ça n'a pas de sens d'en acheter juste un. Belle édition, couvertures satinées avec effets de relief et teintes sombres, sur lesquelles on peut laisser de belles traces de doigts gras ; mise en page aérée et bien lisible par un vieux mal éclairé ; illustrations de qualité, même si ce n'est pas le mieux que j'aie pu voir (quand il y du mouvement ou des postures tordues, c'est parfois un peu raté). C'est livré avec des tatouages éphémères, façon décalcomanies à l'ancienne, qui ont la taille idéale pour se les appliquer au milieu du front et ainsi susciter d'intéressantes conversations au bureau. Les règles sont dérivées de celles des Loup Solitaire, avec juste une petite simplification pour les combats. Des compétences spéciales à choisir à la création de personnage ou acquérir en cours d'aventure. Dans les Dave Morris (Once upon a time in Arabia, Among the Dead Men, Heart of Ice, Necklace of Skulls), il fallait toujours prendre Cunning, qui ouvrait des détours narratifs intéressants, ici il faut prendre Mark of the Agarashi (la compétence mystérieuse qui a l'air de ne servir à rien, comme par hasard) et dans une moindre mesure Alchemy, pour les mêmes raisons. Un premier épisode à Toran, le suivant dans le Dessi et le dernier... dans un lieu exotique. On retrouve Magnamund, avec son mélange d'Heroic Fantasy classique et de technologies malsaines (trigger warning pour les adhérents de la FNSEA : possible combat contre une moissonneuse-batteuse), et de vieilles connaissance : un Elix, des Giaks, Naar, des Nudnik (ces sympathiques crapules de rats humanoïdes) et leurs ancêtres (ces malfaisantes crapules de rats humanoïdes, qui peuvent toutefois se révéler très utiles, malgré elles), la guilde des magiciens de Toran etc. A mes yeux de connaisseur très superficiel, on est dans le ton et c'est bien intégré au reste. En même temps je ne suis pas un grand expert du lore du Magnamund, ni de quelque lore que ce soit d'ailleurs (ça n'est pas pour rien que je joue à RdD). C'est bien écrit, les descriptions sont évocatrices, les rapports entre personnages bien rendus, les dialogues vivants, avec des choses amusantes par ci par là, même si l'histoire est plutôt sombre. Ça commence classique, voire bateau : une mercenaire amnésique, surgie du désert il y a plusieurs années, cherche à retrouver son passé et est embauchée par un puissant personnage pour aller chercher un MacGuffin égaré. Mais où peut-il donc bien être ? Un indice, il va falloir emporter des torches. Gnagnagna... Sauf que... A mesure que l'histoire se développe, les différents éléments s'emboîtent les uns dans les autres pour former un arc narratif vraiment intrigant et plus profond que ce qu'on a d'habitude dans ce genre de livre. Le personnage a une vraie histoire ; les personnages secondaires sont bien campés et attachants ; l'intrigue est bonne, avec des rebondissements à la fois inattendus et complètement logiques ; et on en sort avec l'impression d'avoir vécu une aventure qui valait le coup d'être vécue. C'est parfois un peu kitsch, on sauve inévitablement le monde en passant, mais le principal reste le chemin intérieur de l'héroïne. En revanche, il faut rester concentré et prendre des notes, parce que c'est un scénario à secrets où tout fait référence à tout. Les informations glanées dans le premier et le deuxième tomes sont utiles dans le troisième et celles du troisième dans le premier (Eh oui ! il ne faut pas jeter ou revendre le tome 1 avant d'avoir tout fini). Un instant d'inattention peut donc faire rater une explication qui donne du sens à l'ensemble, ou un indice nécessaire plus loin. De façon plaisante, les trois livres ont des structures différentes : une enquête en ville et une exploration de donjon assez classique d'abord, avec un méchant presque intuable aux trousses ; une exploration assez libre -- mais en temps limité -- de divers lieux dans des terres sauvages, avec recherche d'indices permettant de trouver en fin de livre le lieu décisif ; et une troisième que je ne dévoile pas ici. Il y a donc une variété dans les mécanismes ludiques, ce qui est toujours appréciable. Plusieurs chemins parallèles assez différents dans chaque tome, sans vraiment qu'on puisse parler de complète rejouabilité, scénario à secrets oblige. C'est toutefois intéressant d'explorer les différentes voies. Dans chacun des livres, une variété de nuances possibles sur la fin et, pour l'ensemble de la série, une fin alternative plus complète, qui ne me semble accessible qu'en trichant (ou en faisant comme si on avait déjà lu la fin, ce qui est narrativement cohérent). A moins que j'aie été inattentif mais je ne crois pas : même en épluchant les paragraphes a posteriori, je ne trouve pas le passage qui permet d'atteindre la fin alternative à la loyale. Un gros niveau au dessus des aventures bonus des LS en édition privilège (ou quelqu'en soit le nom). Bref, que du bon, et hautement recommandé.
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Un nouveau (si l'on peut dire) : la réédition de Provençal le Gaulois de Pierre Rosenthal, chez Posidonia. 236 sections (dont 23 consacrées à la relation de l'histoire décrite dans les romans qui ont servi d'inspiration). Première édition 1986, réédition 2023. Sur l'aspect tout d'abord. Je m'attendais à du format poche, c'est du A5. Avec tout ce que ça implique d'ambiance "On en a tiré 73 exemplaires entre midi et 2 à l'atelier repro du ministère avec Gégé, on remet ça demain". Je sais bien que ce n'est pas le cas, mais les formats A3, A4 et A5 sont pour moi la marque de la documentation professionnelle du service com de la SOCOTEC, pas celle de la vraie édition de vrais livres qui vont dans de vraies bibliothèques. Mais ce sont mes goûts de vieux schnock élitiste. Plus gênant, les illustrations sont agrandies à proportion, et le rendu des niveaux de gris par une trame de petits points noirs difficilement perceptibles devient un rendu par une trame de gros points que je vois sans problème dans la pénombre malgré ma presbytie. Du coup c'est pas terrible. En revanche, le contenu vaut vraiment le détour et c'est heureux qu'il y ait eu une réédition, en dépit le mal que j'ai dit du format. L'auteur reprend Perceval ou le conte du Graal et des bouts de Lancelot ou le Chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes, de la Queste del Saint Graal et sans doute d'autres romans de chevalerie médiévaux dont je ne me souviens pas parce que ça fait quand même bien longtemps que j'ai lu tout ça. On a donc l'aventure complète de Perceval (très gros potentiel), du départ de la masure forestière familiale à l'obtention du Graal avec Galaad et Bohort (orthographié sans t) et la mort à Sarras. Pour ma part, je suis sorti par la voie rapide en mettant les pieds dans le plat (façon de parler) chez le roi-pêcheur (ça date des XIIe et XIIIe siècles, il y a prescription, on peut spoiler). On n'est pas sur un livre jeu heroïc-fantasy inspiré de la légende arthurienne mais bien dans une adaptation des sources sous forme de livre jeu et en langue moderne. L'esprit est complètement conservé, avec tout ce que cela peut avoir d'exotique : le comportement de Keu, les ennemis vaincus qui donnent leur parole d'aller se constituer prisonnier dans tel endroit lointain et le font vraiment, la rencontre avec l'amie de l'Orgueilleux de la Lande (de nature à choquer les utilisateurs du neutre féminin), le benedicite dit sur le repas tentateur et qui fait fuir les envoyés du malin etc. On peut par ci par là entrer en lice dans des tournois à la bonne franquette (mais potentiellement mortels quand même) et y gagner de la Valeur (c'est bien d'en avoir suffisamment pour passer les joutes contre les authentiques chenapans) être chevaleresque et épris de justice pour augmenter son honneur (c'est mieux d'être pur et honorable quand on est en présence du Graal, un peu comme pour l'Arche d'Alliance). Les mécaniques marchent bien, c'est plaisant à jouer. Bref, je le recommande. Bon, maintenant je me colle à la trilogie The Huntress de chez Holmgard Press (Magnamund tout ça...).
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Le numéro 7 de la série Choose Cthulhu, chez Shako : l'Asile d'Arkham, de Edward T. Riner et Giny Valris, tous deux espagnols, 256 pages comportant chacune une section unique ou une illustration pleine page. Plus un bestiaire illustré de 7 pages. 18 € 90 (ouille !). Encore un beau livre de la bibliothèque noire, avec sa couverture cartonnée et son édition soignée. Les illustrations noir et blanc sont réussies. Comme dans les tomes précédents, pas de règles du jeu : on est dans un choose your own adventure à l'américaine. Comme tout personnage chanceux de l'Appel de Cthulhu, le héros est enfermé à l'asile d'aliénés d'Arkham, et sans doute pas pour rien. C'est donc parti pour les cellules capitonnées, les camisoles de force, les électrochocs, les infirmiers brutaux, les médicaments qui font baver, les jets d'eau glacée à haute pression, les lobotomies. Ça, c'est pour la partie "normale". Évidemment, il y a beaucoup d'anormal, plus ou moins indicible ou cosmique selon les cas. Le livre adopte une structure en arborescence très divergente, avec 44 fins possibles, la plupart sinistres. On n'a donc pas faire à une histoire dans laquelle il s'agirait de trouver le bon chemin, mais à une juxtaposition de nombreuses histoires ayant un même cadre mais dont le déroulement, les péripétie et le fin mot dépendent des choix faits au long de la lecture. A moins qu'il ne s'agisse des différents délires possibles d'un même fou, allez savoir. La rejouabilité est excellente, mais les différentes lectures assez courtes : de 6 à 37 sections pour arriver à une fin. Par construction, à part dans l'histoire la plus longue où il faut être rigoureux et avoir un peu de jugeote, il n'y a pas vraiment de défi ni d'obstacle à surmonter. On ne cherche pas la solution, on explore, on lit une nouvelle plus ou moins longue. En somme et sans que ce soit en soi un défaut, plus un livre dont vous êtes le spectateur qu'un livre dont vous êtes le héros. La maison de la sorcière et surtout l'Abomination de Dunwich étaient assez exactement calées sur des nouvelles du mythe, celui-ci renferme du contenu nouveau, avec des éléments repris dans les différents écrits du mythe (H. West le réanimateur, un dhole, un chien de Tindalos, Azathoth etc.). L'écriture et les enchaînements m'ont paru mieux maîtrisés que dans les deux ouvrages précédents -- il faut dire que la folie fait passer pas mal de choses -- et du coup, la lecture plus plaisante. Au total, je ne regrette pas les deux soirées que j'ai passées dessus et je le conseille pour son ambiance asile lovecraftien bien rendue, le tout étant de savoir dans quoi on s'embarque.
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Un ldvelh, je ne sais pas, mais un jeu de plateau sur la gestion de crise côté iranien, c'est possible, avec un jeu d'équilibre entre menace externe, menace interne, consolidation du régime, projection de force à l'étranger via des intermédiaires etc. Ça peut faire une bonne combinaison de Junta, Diplomacy et Caverna (avec une composante cache-cache après la fatwa).
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Après une pause consacrée à de l'écriture pour un autre jeu que RdD et à la lecture d'un pavé sur la guerre Iran-Irak, j'ai lu le quatrième ldvelh de Usborne : the Goblin's Revenge, de Andy Prentice (possible que ce soit un pseudonyme) 357 sections bien remplies, même prix que les précédents. On y joue un gobelin, qui donc se venge. L'histoire commence dans la tour d'un sorcier tout à fait maléfique, qui tue sans sourciller le meilleur ami du héros. Choqué, celui-ci s'enfuit, en volant le premier objet qu'il trouve dans le bureau de son maître, pour l'embêter. Un anneau magique. On joue ainsi le porteur de l'anneau. S'ensuit une quête bien intéressante, vue à hauteur de gobelin un peu naze : le premier combat, consistant à se défendre contre un gros chat avec pour seule arme une fourchette volée, n'est pas si évident. Heureusement, on peut récupérer quelques points de vie en mangeant des cafards, ou en buvant de l'engrais. Les enjeux montent graduellement puisque l'on finit quand même par sauver le monde, ou au moins la région, ou pas... Même niveau de qualité que les autres ouvrages de la série, même système de règles, 11 énigmes visuelles en double-page, même écriture plaisante, même rejouabilité grâce à un choix de chemins sensiblement différents, des personnages attachants et là aussi, un choix moral de fin qui a du sens et donne à l'histoire une certaine profondeur. En clair, on voit bien que c'est la même recette, mais la recette marche. Il y a des goules, des loutres humanoïdes, des chevaucheurs de chauve-souris, des plantes carnivores, des ents, un cheval de fer volant, une armure animée dans le marais des morts, un fantôme de bon conseil mais pas toujours (non, le déguisement de bouffon avec bonnet à clochettes n'est pas le choix le plus judicieux pour une mission d'infiltration) et tout le tintouin. Le texte est parsemé de références au Seigneur des Anneaux, sans sombrer dans la copie prévisible. C'est bien fichu et en fait assez subtil, sans se prendre au sérieux. On s'amuse bien même si en réalité l'histoire est assez tragique, sur fond de guerre et d'occupation vues du côté des civils ukr..., des civils. Si c'est adapté pour les enfants, ça ne les prend pas pour des mauviettes décérébrées. Au total, une lecture conseillée. Je le mettrais même peut-être devant Shadow Chaser et League of Thieves pour la finesse dans la description du conflit qui sert de trame à l'histoire.
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Bon, ça va m'en faire trois de plus à critiquer. Et il devient urgent que je fasse une étagère de plus.
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Ménager la Chèvre et le Chou
udhessi a commenté un(e) fichier de Crétin de Touque dans Rêve de Dragon
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Fighting Fantasy Legends : les figurines Atlantis
udhessi a répondu à un(e) sujet de Chrysalid dans Défis Fantastiques
C'est ma foi vrai... Ils ont du poil au ventre. Même question pour la ceinture, donc. Il leur faudrait des brelages pour plus de sûreté. -
Fighting Fantasy Legends : les figurines Atlantis
udhessi a répondu à un(e) sujet de Chrysalid dans Défis Fantastiques
C'est magnifique tout ça ! Je me demande quand même comment les hommes-roues arrivent à faire tenir leur pantalon. La logique voudrait une coupe grand' père, avec la ceinture au-dessus du nez. Ou des bretelles. -
Second essai dans la série Choose Cthulhu : l'Abomination de Dunwich, de Leandro Pinto, toujours chez Shakos, 15 € environ, 141 sections. Le numéro 5 de la série. Même présentation de qualité que le précédent, belles illustrations en noir et blanc aussi. Et même défaut : tous les éléments y sont, mais je trouve que l'ambiance n'accroche pas vraiment. Peut-être que le format, qui interdit de développer les descriptions, ne s'y prête pas ? Peut-être aussi parce que la façon dont sont rédigés les choix en bas de page est un peu second degré et brise l'atmosphère que l'on essaye d'installer ? Pourtant ça marchait dans E.A. Poe, The Horror gamebook. Bon, tant pis... Comme toujours dans les productions cthulhuesques modernes, des anachronismes qui me feraient dresser les cheveux sur la tête s'il m'en restait. Ici, des antipsychotiques et des neuroleptiques en 1928. Pfff... ça vaut bien les actual play où le pigiste miséreux de 1919 rentre dans son sordide appartement new-yorkais et met des bouts de monstre au congélateur, ou the Witcher, où l'on discute tranquillement virus, chimie organique et ingénierie génétique en mangeant de la barbe-à-papa dans un contexte moyen-âgeux. Au cas particulier, l'arborescence des paragraphes est très divergente et les différents fils narratifs se rejoignent très peu. L'histoire reste donc assez courte (4 ou 5 épisodes au maximum), et a 12 fins possibles, assez différentes les unes des autres. Au final, le livre est plaisant mais pas formidable.
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Le troisième des livres dont vous êtes le héros publiés par Usborne : League of Thieves, de Sarah Crawford et W.J. Tattersdill, 419 sections, même prix que les précédents : 10€ environ. En anglais. C'est du fantastique médiévalo-renaissanço-XVIIIe, sans armes à feu. On joue cette fois un jeune voleur membre d'une guilde, dans une ville en déprise économique, un peu miteuse, gouvernée par des dirigeants coupés du peuple et sans doute corrompus qui se gobergent dans leur riche palais situé sur une île inaccessible. Bref, c'est un mixte du Caire et de Douvres. Tout commence par un cambriolage bénin, plutôt facile et bien planifié, dans un musée, mais les choses tournent mal... Les règles et le principe sont identiques à ceux des deux autres ouvrages : des compétences qui augmentent en cours de partie, des combats assez simples, des illustrations à analyser pour trouver des numéros de paragraphes cachés, avec la pertinence diégétique suffisante pour que ça ne casse pas l'immersion. Là encore, un récit visant plutôt un public jeune, très bien mené, avec des chemins parallèles assurant une bonne rejouabilité et quatre fins possibles (en plus des morts subites, qui font toutes suite à des jets périlleux ratés ou à des combats perdus). L'univers est cohérent, les décors bien posés, les personnages attachants et nuancés (sauf l'antagonisme principal, qui est vraiment très méchant), les rebondissements crédibles et intéressants. En somme, je le recommande 🙂
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Je n'ai pas de télé et je lis vite 🙂
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En français cette fois, La maison de la sorcière, de Edward T. Riker chez Shakos (on imagine que la maison est tenue par d'anciens Saint-Cyriens qui ont pris leur retraite de colonels et se sont lancés dans l'édition de livres-jeux). 13 € environ, 111 sections. Le numéro 6 de la série Choose Cthulhu, qui pour l'instant en compte 7. Tout cela est traduit de l'espagnol. En premier survol, c'est tout de même un peu court pour le prix. Le livre à couverture cartonnée avec ses illustrations pleine page (assez réussies d'ailleurs) fait penser à un ancien format Bibliothèque Verte ou Bibliothèque Rose, juste un peu plus grand, et en noir. Il y a une section par page, avec une maquette aérée et c'est agréable à manipuler. Question règles, c'est simple : il n'y en a pas, juste un compteur de points à suivre. C'est une reprise sous forme de ldvelh d'éléments présents dans des nouvelles de H.P. Lovecraft. Autant dire, donc, que c'est horrible et que ça se termine mal. Et... j'en retire une impression mitigée. Les ingrédients y sont mais l'écriture pas vraiment. L'auteur mélange les passages en point de vue subjectif, qui sont naturels pour un livre-jeu, et les passages en point de vue narrateur omniscient, qui me semblent assez gênants : "La vieille polonaise a acheté il y a x années cette vieille maison infestée de rats." Qui le dit ? Sûrement pas elle vu le contexte. A de nombreuses reprises, des éléments sont traités comme connus alors qu'ils n'ont jamais été abordés auparavant : "Êtes vous vraiment certain de vouloir prendre une chambre dans cette sinistre demeure ?" Ah, on n'a jamais auparavant annoncé que la dite demeure était transformée en pension de famille... Les transitions d'une section à l'autre mais aussi d'une phrase à l'autre dans les sections sont assez sèches et donnent souvent plus l'idée d'une juxtaposition d'informations que d'un récit ou d'une description qui se déroule. Ça se justifie en partie par la nature onirique de certains passages et par le fait que le protagoniste est fiévreux, certes, mais ça casse la lecture quand même. Du coup on ne rentre pas vraiment dedans. Ou alors c'est moi qui suis fatigué... Je vais tout de même en essayer un d'un autre auteur dans la même série, pour voir.