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Nos jeux ont-ils une représentation sexiste des femmes


Cdang

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Intéressant, mais nos jeux ne figurent pas dans l'étude. Heureusement pour nous, le poster de la Sorcière des Neiges ne serait pas pris en compte. Et pourtant, on était à deux doigts de lui adjoindre un barbare mâle dénudé. Mais notre démarche pour la sorcière était parodique et caricaturale, c'était du 2nd degré, et cet élément "pastiche" n'est pas évident à intégrer dans l'enquête, c'est une source de biais.

Après l'étude, un commentaire, celui d'une statisticienne, est très intéressant en pointant du doigt quelques problèmes de méthodologie pour l'enquête, notamment l'absence de calcul statistique préalable pour connaître la valeur du nombre de JDR à intégrer dans l'enquête, à partir duquel on pourrait extrapoler à la totalité des JDR.

Pour ma part, j'ai relevé comme biais le fait que le double aveugle n'ait pas été systématique, c'est dommage.

Enfin bon, on ne peut pas être trop exigeant avec cette étude qui a le grand mérite de défricher un terrain peu balisé, et qui n'a pas les moyens financiers d'une étude médicale (ni les mêmes enjeux).

En tout cas ça permettra peut-être à certains de réfléchir au sujet. Le stéréotype ultra répétitif de la bimbo dénudée qui m'horripile notamment en BD, n'est pourtant pas prêt de disparaître, mais si ça peut faire avancer les choses, c'est bon à prendre.

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  • Scriptarium

Après l'étude, un commentaire, celui d'une statisticienne, est très intéressant en pointant du doigt quelques problèmes de méthodologie pour l'enquête, notamment l'absence de calcul statistique préalable pour connaître la valeur du nombre de JDR à intégrer dans l'enquête, à partir duquel on pourrait extrapoler à la totalité des JDR.

Pour ma part, j'ai relevé comme biais le fait que le double aveugle n'ait pas été systématique, c'est dommage.

Ce n'est pas vraiment le côté statistique qui m'intéresse. Et je me demande ce que vient faire cette notion de double aveugle ici (on extraie les illu sans dire de quel jeu il s'agit ?).

La démarche d'évaluation individuelle m'intéresse plus. Car il faut juger le jeu dans son contexte : dans Bimbo de Grégory Privat, forcément, on va avoir de la poitrine siliconée, et dans un cadre historique, on va se fondre dans les contraintes de l'époque. Par contre, pour de la fantasy où l'on a une liberté totale sur le monde, on peut imaginer une société de type antique ou médiévale avec égalité H/F.

Un autre point de vue est : si les PJ sont des gens exceptionnels, on peut y retrouver les rares femmes qui font exception dans une société machiste, donc on peut représenter la parité, car il va y avoir une parité dans les équipes de héros alors qu'il n'y en a pas dans la société.

Et dans tout ça, on n'a pas parlé de la représentation ethnique. Terrain glissant certes, mais par exemple, pour illustrer les humains dans le Player's Handbook de D&D5, l'éditeur a choisi une femme noire.

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Et je me demande ce que vient faire cette notion de double aveugle ici (on extraie les illu sans dire de quel jeu il s'agit ?).

Je ne vois guère que cette explication.

La démarche d'évaluation individuelle m'intéresse plus. Car il faut juger le jeu dans son contexte : dans Bimbo de Grégory Privat, forcément, on va avoir de la poitrine siliconée, et dans un cadre historique, on va se fondre dans les contraintes de l'époque. Par contre, pour de la fantasy où l'on a une liberté totale sur le monde, on peut imaginer une société de type antique ou médiévale avec égalité H/F.

Exact. Après il y a des JDR qui ont un point de départ visuel, une référence typée, comme Cobra par exemple. Pas évident comme héritage.

Et il y a aussi l'erreur de croire que tout dessin de femme dénudée est par définition macho. Notamment avec ce qui reste une énigme pour moi : Margaret Brundage, une femme qui a dessiné des femmes d'une grande sensualité et bien plus osées que les couvertures à grosse fusée, pistolets, et femme en détresse attaquée par un alien à tentacules, alors que nous étions au début des années 3 :

http://les-terres-de-vs.forumgratuit.org/t979-margaret-brundage-19-1976

Et dans tout ça, on n'a pas parlé de la représentation ethnique. Terrain glissant certes, mais par exemple, pour illustrer les humains dans le Player's Handbook de D&D5, l'éditeur a choisi une femme noire.

Pas seulement : c'est aussi le cas pour les 2 classes emblématiques de guerrier et de magicien . Un choix très intéressant.

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Non, on vient de me la prêter, en VO. Par ailleurs, on trouve le pdf de la VO sur la toile sur plein de sites.

En fait il semblerait que les VF ne traduiraient pas tout, donc pour moi, autant lire la VO. Par ailleurs, en VO il y a déjà un supplément qui vient augmenter la gamme. J'y ai trouvé un archétype pour mon moine, que je dois convertir de Pathfinder à DD5.

Tiens on pourrait en discuter sur Terres d'évasion, maintenant que j'ai un aperçu plus complet de la V5.

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J'entrevois pourquoi les drows sont aussi populaires chez les garçons.^^

Cela me rappelle Baldur's Gate 2 et la trilogie de l'Elfe Noir.

Ceci dit avec les drows on est toujours dans le sujet "glissant", avec cette vision du mal occidentale, la noirceur de l'âme, la noirceur de la peau, cette dualité blanc/noir aux échecs, les références à l'immaculé ou à la blancheur d'une fleur de lys.

Après DD5 a apporté sa pierre au moulin contre les visions discriminantes, mais il y a encore des trucs à faire.

Par exemple, des héros en net surpoids pourraient être tout à fait crédibles pour les classes moins martiales. Pour l'instant, j'ai très peu de souvenirs d'illustrations les représentant. C'est plutôt réservé à la caricature du PNJ marchand.

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  • Scriptarium

En fait il semblerait que les VF ne traduiraient pas tout

et pour une raison de droits : WotC a passé D&D5 sous licence ludique libre (OGL), mais la partie libre (le DRS) ne contient pas toutes les options ni tous les sorts ; le jeu avec le DRS pur est donc déséquilibré, ce qui oblige à acheter les originaux et empêche le pillage par les autres éditeurs. En fait, le DRS permet à un éditeur de faire un jeu à lui, mais pas de faire un clone strict (comme ce qu'avait fait Mongoose avec la 3).

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  • Grand Sorcier

Intéressante approche, malgré ses biais !

Je regrette qu'ils n'aient pas intégré dans leur liste de jeux l'Oeil Noir, car c'est pourtant un jeu qui prône un équilibre plutôt égalitaire hommes-femmes ; disons que ça dépend des cultures. Pour autant, les cultures un peu macho qui y existent sont contrebalancées par des cultures matriarcales (les Gobelins par exemple !).

Intéressant de voir que les Tulamides, le peuplement humain originel de l'Aventurie, sont désormais divisés en 2 branches, l'une plutôt inégalitaire (évoquant le tribalisme du désert arabo-musulman) et l'autre égalitaire (évoquant le Moyen-Orient urbain, cultivé et raffiné des Mille et une Nuits)... c'est en tout cas ce qui a été développé depuis la 1ère édition, car évidemment, ceux qui ont joué La Fille du Calife ou Le Bourreau de Thalussa n'ont peut-être pas tout à fait cette image égalitaire en tête.

Mais de façon générale, l'Oeil noir n'a jamais cantonné les femmes Héroïnes dans un rôle de fragiles magiciennes ou de gentilles elfettes comme dans d'autres jdr : dès les premières représentations de Héros, les femmes guerrières occupaient une place équivalente à celles des guerriers, et les prêtresses de Rondra, déesse de la guerre, sont une référence (on associe plus Rondra aux femmes qu'aux hommes d'ailleurs). De nombreux personnages de poids féminins existent aussi dans l'histoire aventurienne, dont de terribles impératrices et toutes sortes de personnages exerçant différentes professions ou occupant différents postes. Et l'aspect sexy mis en avant dans la fantasy en général est rarement là. Cela tient peut-être au fait que les illustrateurs se sont inscrits dans les pas d'Ina Kramer, co-créatrice du jeu et principale illustratrice des v1 et 2, qui a pu dessiner des personnages féminins gracieux mais pas stéréotypés (et d'autres pas gracieux, bref des représentations réalistes car équilibrées ^^).

Les illustrations de la v5 montrent de superbes personnages féminins (en couleur en plus, maintenant), mais là encore, on est plus dans un affichage de la beauté et de la grâce que dans celui de corps sexy. Et puis les personnages masculins sont traités de la même façon, donc c'est un parti-pris général.

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  • Scriptarium

Tiens, pour aller au-delà de la représentation (donc de la manière dont les auteurs et illustrateurs considèrent le rôle des personnages féminins) et regarder ce qui se passe autour de la table : dans la série Sortir de l'auberge, Jérôme Larré et Coralie David ont décidé, pour les textes qu'ils écrivent, d'utiliser le féminin « joueuse » pour désigner les participants et participantes à une partie (pour leurs textes à eux, rien n'est imposé aux autres co-auteurs et co-autrices). Le fait que cela ait soulevé une polémique est intéressant en soi, et voici la réponse de l'auteur :

http://www.tartofrez.com/cest-lhistoire-dune-joueuse/

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