RDD est Old-School. On incarne un personnage plus commun et vulnérable pour réduire l’écart avec le joueur et favoriser l’immersion. Les rencontres sont potentiellement mortelles et il faut faire preuve d’astuce pour les éviter ou les résoudre avec succès. La prise de vue est à la première personne et le premier rôle est donné au monde et non au PJ. L’accent est mis sur l’exploration, la découverte, l’inconnu, l’aventure avec une gestion poussée des ressources (héritée du wargame historique). L’histoire n’est pas celle des personnages. L’histoire est celle du monde, l’Histoire, qui est le résultat des actions des joueurs en interaction avec ce monde. C’est la conséquence.
Dans le moderne, le personnage est central. Il se veut complexe, nuancé, ambivalent, spécial, unique. Forcément Héros (ou anti-Héros) premier rôle d’une histoire dont le but est de le mettre en valeur. La prise de vue est à la troisième personne, le joueur tirant sa satisfaction dans l’admiration de son avatar effectuant des actions stylées en 4K 60FPS avec des punchlines à toutes les phrases et ralentis explosions badass. L’histoire est la cause. Le paroxysme de cette mouvance étant le narrativisme pour être certain que les joueurs puissent aller jusqu’à tordre l’environnement pour que l’histoire moule bien le perso.