Je m'étais aussi posé cette question pour établir les profils de pnjs humains urbains (*). Et plus généralement, je m'étais aussi posé la question de savoir quels repères prendre pour étalonner l'HA et l'EN des pnjs de manière générale (des plus costauds aux moins costauds). Il y a quelques mots là-dessus sur le livret de découverte en projet. Pour les humains, il y a des éléments de réponse dans le Heroe's Companion (non encore traduit), au chapitre 3 sur les "suivants", p. 32 avec une vingtaine de profils, plus ou moins costauds. Les trois suivants permettent à mon avis d'étalonner les pnjs humains de faible puissance : porteur HA 5 EN 5 soit l'équivalent d'un gobelin brigand HA 6 EN 6 soit l'équivalent d'un hobgobelin mercenaire HA 7 EN 7 soit l'équivalent d'un grand orque avec + 1 en EN. Le même Heroe's Companion donne aussi des règles de combat de masse. Ce sont les mêmes que celle du combat individuel, mais HA 8 et EN 8 y représente une unité complète (une dizaine d'individus à l'échelle de l'escarmouche) de guerriers nains au lieu d'un seul d'entre eux. Simple et efficace à mon goût, avec ce grand avantage de transposer immédiatement les valeurs entre les niveaux individuel et unité, et de chiffrer les caracs d'une telle unité en quelques secondes. Dans notre campagne, les pjs ont rallié et mené au combat face une horde monstrueuse quelques unités de mercenaires en déroute (des humains civilisés, leurs caracs évaluées sur la base du Companion) : une bonne séance, qui varie les plaisirs, en utilisant le matériel du jeu de bataille Loup solitaire. (*) Personnellement, je préfère le faire, car DF-jdr permet de les déterminer en quelques secondes, et ça m'évite de les créer à la volée en cours de partie, ce que j'apprécie comme tout ce qui allège et fluidifie la maîtrise, pour pouvoir se concentrer sur l'animation proprement dite, que je trouve passionnante mais éreintante tant il y a de chose à capter et traiter en parallèle par mon cerveau qui atteint malheureusement assez vite ses limites. Ces caracs de pnjs humains urbains sont parfois inutilisés, ce qui n'est pas grave vu le très faible temps de préparation qu'elles ont nécessité, d'autres fois elles servent pour un test de résistance à la magie sur un sort non offensif face à un pj, pour un test en opposition (vigilance discrétion par exemple, un grand classique), pour une scène d'action / combat non mortel (comme la fuite face à la garde, un grand classique, la bagarre de taverne avinée, autre grand classique, la capture d'un type louche, ...). Jusqu'ici elles m'ont été utiles sans que les pjs n'aient encore trucidé le moindre citadin. J'en tirerais aussi la valeur des unités de milice si la cité venais à être assiégée (ce qui n'est pas une simple hypothèse dans notre campagne, merci aux joueurs concernés d'oublier ce qu'il viennent de lire). Ces estimations m'ont également permis de déterminer les profils de pjs parfaitement ordinaires, à incarner par les joueurs lors d'un seule séance de la campagne (ou deux à la limite), en alternance avec leurs pjs principaux, les Héros proprement dits (créés selon les règles du LdB). Cela permettait de varier les plaisirs et de donner un aperçu de première main sur ce qui se passait dans les alentours immédiats des Héros. Dans ce cadre, étalonner correctement (ou au moins pas de manière trop déséquilibrée) le profil des fermiers pjs (sensiblement HA6 EN6, c-à-d de rudes campaganards) face aux brigands qui vont débarquer (avec à peine 1 pt de plus en HA ou EN) était important (la partie a été mémorable et très drôle avec des joueurs qui ont utilisé la liberté que leur donnait cet à-côté de la campagne pour tirer vers une ambiance entre "le père noël est une ordure" et "bernie", faisant de la séance "leur" partie, dans le plein sens du terme). Idem lorsque les pjs ont incarnés un groupe de jeunes citadins contraints d'effectuer un cambriolage qui tournera à l'alerte générale, ou un groupe de monstres jouant une partie de jdr dans la Citadelle du chaos en parallèle de l'intrusion d'un groupe d'aventuriers. C'est la lecture de "Dirty mj" de John Wick qui m'avait donné envie de lancer ces expériences et je ne les regrette vraiment pas.