udhessi

La théorie du raccourci peut marcher, mais il faut sans doute dire explicitement que la rumeur est ancienne, que le héros ne l'a jamais emprunté et décide cette fois-ci de tenter le coup. Car l'exhumation de la chose noire par les nains interdit un usage postérieur des tunnels.

Pour moi oui, la chose noire reconnaît soit la marque elle-même soit - il me semble que ça marche mieux - une aura maléfique qui en émane. Qui comporte la trace des esprits de tous ceux que le héros a tués ?

Je ne me souviens plus de ce qui était écrit dans l'avertissement de Gillibran à l'entrée, mais on peut à tout le moins penser que c'est du neighbourhood watch : il y a un danger non documenté près d'une voie de communication, le héros explore pour s'en faire une idée et informer au poste de traite, au bénéfice de  tous les gens du coin.

Pour le lien avec la marque, je suis partagé : la chose noire est un danger localisé et ancien alors que les magouilles de KC sont plutôt récentes et ont eu lieu  dans un endroit éloigné. Si on tire un lien entre les deux, ça risque de faire plus forcé que la simple coïncidence. Ou alors on dit que dans sa fuite initiale et sa recherche de solitude, le héros a été inconsciemment attiré, à cause de la marque, dans la proximité de la mine maléfique ?

Allez, hop :

179.

Avec un frisson glacé, vous forcez vos yeux à se détourner de la chose noire et à se fixer sur le nain agenouillé. Les chuchotements semblent se faire plus pressants et vous sentez le regard inquisiteur de la chose vous palper, se vriller dans votre esprit comme un ver blême et froid. Vous vous concentrez sur la ceinture du nain, une large bande de cuir percée d’œillets et garni de crochets comme en portent les mineurs. Entre les reins, elle est décorée d’un edelweiss brodé. Ce détail futile vous distrait un instant de la sueur visqueuse qui ruisselle dans votre dos et vous appelez: “Mineur! Mineur! Dégage-toi!” Le malheureux ne bouge pas mais vous entendez sa voix, plate et atone, qui murmure: “Le vide… Le vide sans bornes… Le vide sombre et hurlant…” Les chuchotements vous enveloppent en un bruissement ininterrompu et vous comprenez que si vous voulez échapper à l’emprise de la chose noire, vous devez faire couler le sang du mineur, absorber les dernières forces de ce malheureux qui n’est déjà plus qu’une coquille vide. Un acte de miséricorde en somme, un sacrifice utile, bienfaisant, qui vous permettra de surmonter ce péril mortel qui vous menace.

Si vous ignorez cette intuition et attaquez la chose noire avec vos faibles forces, rendez-vous au 32.

Si vous plongez votre lame dans la gorge du nain subjugué, rendez-vous au 71.

Si vous relevez la tête et attendez le prochain mouvement de la chose noire, rendez vous au 314.

___________________________________________________________________________

Pas certain que Gallimard nous le prenne pour les 9-13 ans.

Allez, je me mets la pression en annonçant que je commence à en écrire un nouveau...

Plutôt "A la Claire Fontaine" tout seul : si on est sur une publication de scénarios, les acheteurs potentiels sont les MJ et les gens qui ne jouent plus, a priori pas les joueurs. Je dirais à vu de nez, 3 à 4 fois moins que le coffret.

Le 01/01/2022 à 13:42, Beryl a dit :

Oui mais non ! Je ne parle pas des scénarios amateurs qu'on peut trouver un peu partout sur la toile ou dans les magazines. Des scénarios comme tu sais si bien en écrire, mon cher Udhessi

Là non plus, il n'y a pas tellement de neuf depuis le scénario paru dans les Casus Belli il y a trois ans, à part ce qui a été mis ici.

Le 01/01/2022 à 13:42, Beryl a dit :

Je parle de scénarios officiels, écris par ou pour une structure ayant le droit de les commercialiser avec l'accord de maître Gerfaud. Des scénarios que je pourrais trouver chez Jeux Descartes à Bordeaux ou au pire chez Philibert.

Bin pour avoir une exploitation commerciale de ce genre, avec un effet de  gamme et si possible une activité pluriannuelle, il faut du monde sur le pont. Aussi bien en production (écriture, édition, relecture, maquettage, illustration, suivi des impressions) qu'en promotion (parties en convention quand ça réexistera, un peu d'actual play bien dosé au niveau des règles pour ne pas effrayer, présence sur les chaînes youtube + une permanence à Rouen pour aller mettre un coup de pied dans le derrière à notre ami "avec un seul T" à chaque fois qu'il dit "Hin, hin. RdD, c'est compliqué.")

Avec des bénévoles qui ont autre chose à faire, c'est une jonglerie complexe ; avec un ou plusieurs employés en bonne et due forme, c'est  difficile à équilibrer financièrement. Enfin bon, je dis ça, mais je n'ai jamais essayé...

Bref, c'est toute une histoire, mais pour un marché large comment ?

Euh, je ne veux pas passer pour un rabat-joie, les gars, mais si vous voulez lire du nouveau pour RdD, il va falloir que vous l'écriviez. Parce qu'on est un peu que entre nous, et s'il ne sort rien de nouveau, on va le rester (déjà que...).

Mais bonne année quand même

Ohééé !

                  ...héé !

                  ...hé !

                  ...é !

Y a quelqu'un ?

                  ...elqu'un ?

                  ...qu'un ?

                  ...un ?

                  ...un ?

C'est allé vite finalement. Toi qui parlais d'un mois ! Bon, je lis ça dès que je retrouve un environnement avec des tables et des ordinateurs.

Le 21/12/2021 à 14:38, inbadreams a dit :

Ceci dit, avant que je parle de réforme de 1990 comme une bonne chose, il passera des scénar RdD sous les ponts !

La seule chose positive que j'en retiens est nénufar au lieu de nénuphar, mais seulement parce que ça permet d'être pédant :

"Hu, hu, hu !  Mais voyons donc ! Nénufar vient du sanskrit par le persan, mon jeune ami ! A la limite, de l'égyptien ancien. Mais  pas du grec..."

Un peu de rigueur, que diable ! "viech", avec un "ch" muet

On commence avec la graphie mistralienne et après c'est l'escalade, on trouve que la réforme de l'orthographe de 1990 est une bonne chose

Le Glou est un animal, donc normalement il va se battre pour :

- se défendre s'il se sent physiquement agressé ;

- défendre son territoire (on comprend de la description dans le livre que c'est sans doute le motif principal lors des rencontres) ;

- défendre ses petits / son groupe contre une agression ;

- tuer sa nourriture ;

et pas jusqu'à la mort (enfin, la sienne) s'il peut l'éviter.

En gros, s'ils (les Glous) ne sont pas affamés, tu peux considérer que les Voyageurs n'ont qu'à battre en retraite (en évitant de se faire écrabouiller par les rochers) et faire le tour.

Un jet d'INT/Survie en montagne ou zoologie peut aussi apprendre aux Voyageurs que la nuit, les Glous dorment et qu'il suffit d'attendre l'heure de la Lyre ou du Serpent pour passer le col sans être inquiété. Et puis les Voyageurs se doutent bien que le vieil Arnestor ne trucide pas des géants couverts de pierre à chaque traversée, donc qu'il y a forcément un moyen de les éviter...

Mais ça me paraît bien de garder le principe d'une rencontre dangereuse, le tout est qu'elle puisse être réglée sans combat.

C'est tellement beau de rire comme ça face au danger, alors que les tueurs de BBE ou de La Cellule sont peut-être déjà sur ta piste (l'ambiance s'est considérablement durcie dans le milieu du JdR).

Bon vivement la partie 2, qu'on puisse commenter sur le fond, avec tout le déroulé de l'intrigue sous les yeux.

Le 18/12/2021 à 14:44, inbadreams a dit :

c'est toi qui écris et moi qui procrastine

et le numéro 3 alors ? Il reste juste une place pour le mettre dans mon étagère à ldvelh. Un intervalle affreusement vide et ténébreux, depuis des éons.

Et voilà, maintenant on connaît le prénom de Kroc. Fini l'anonymat.

Ça a une bonne tête

J'ai hâte de connaître la suite.

Je t'envoie par MP les quelques coquilles que j'ai trouvées.

Le 12/12/2021 à 16:43, Storyteller a dit :

Wowww, on s'emballe pas les amis . J'ai jamais joué ni même maîtrisé une partie de RDD. Il y a une probabilité non négligeable pour que ça vous pique les yeux. 

Pour la problématique des coquilles, je suis prêt à proposer un marché à la fois honnête et avantageux : je fais une relecture orthographe-grammaire du tien, tu fais une relecture orthographe-grammaire des miens 

Le 12/12/2021 à 09:10, Storyteller a dit :

Je t'enverrai ça sur le drive.

Ben pourquoi ne pas mettre ça en ligne, que tout le monde puisse en profiter

Le 07/12/2021 à 14:03, tham45 a dit :

Cela me rappelle "la geste des sans couleurs"

Un des meilleurs scénarios de toute l'histoire du JdR, que chaque gardien des rêves devrait avoir fait jouer au moins 3 fois.

signé : un observateur neutre et impartial.

L'explicitation de tout ça me semble évidente : tous ont des noms de 7 syllabes, Dragons, chimères et autres entités de rêve.

Mais on ne prononce jamais la syllabe centrale du nom des Dragons, car quel meilleur moyen de réveiller qq1 que de prononcer son nom pendant son sommeil ?

Et à force de ne jamais prononcer ou écrire la septième syllabe, on a fini par oublier son existence.

Ça a des implications assez profondes : si les Dragons sont réveillés par ceux qui les appellent pendant qu'ils dorment (sans doute les gnomes, cf. fin du 1er âge), les haut-rêvants n'y sont sans doute pour rien et les pourchasser est non seulement injuste, mais aussi dangereux, car pendant ce temps, on laisse les vrais coupables (sans doute les gnomes) en paix...

C'était un message du CIVRHauR - comité inter-voies pour la réhabilitation des haut-rêvants.

De même que Raswigorazaseltz, Zawémomfuldingtong et Akarlikarlikar, soit 5 dragons nommés sur 5.

J'ai toujours joué dans l'idée que les dragons avaient des noms de 6 syllabes et les entités de rêve des noms de 7.

C'est vérifié dans les scénarios de Denis Gerfaud et explicite pour les chimères, mais je n'ai pas retrouvé de référence aux 6 syllabes dans la description du monde des première et deuxième éditions. Est-ce que ça dit quelque chose à quelqu'un ?

C'est pas faux. Le choix de frapper Mordred à travers le plastron (en papier alu, certes, mais quand même) alors qu'il n'a aucune protection à partir de mi-poitrine est aussi un peu curieux.

Enfin c'est quand même ce film, avec la scène des chevaliers pendus, qui m'a inspiré les crabes des marais dans le Succin Blanc (le cheminement intellectuel est un peu long).

J'avais oublié la scène. C'est vrai qu'à l'époque imprécise de la table ronde, ils ne savaient pas se laver les cheveux et qu'il se faisaient des armures avec le papier d'aluminium de leurs tablettes de chocolat.