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Chrysalid

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Tout ce qui a été posté par Chrysalid

  1. Ca y est, j'ai mis le temps, mais j'ai enfin bouclé les figurines du Labyrinthe de la Mort...
  2. Alors attention, le premier lien que tu donnes est simplement le Kickstarter auquel on a participé pour obtenir ces figurines. Le second est juste la mise en vente de ces mêmes figurines.
  3. OK je vois, merci. En effet, ce choix est bizarre. Pas d'illustration, pas même de nom ? Est-ce que ce truc apparaît dans l'un des bestiaires au moins ? Pas grave, maintenant il est peint, je passe à la suite.
  4. À tout hasard, est-ce que quelqu'un sait d'où vient la figurine FFL23 SPOREBALL ??
  5. Est-ce que quelqu'un sait si la suite du scénario TEL EST PRIS a été mise en ligne quelque part ?
  6. Ah oui, non, je n'irai pas jusque là. J'ai acheté pas mal de décors Fantasy en plus de quelques Contemporains et Futuristes, mais le but est surtout de servir le scénario. C'est déjà bien assez niveau implication, je pense ^^ Ah, je ne connais pas en fait. C'est quoi ? Pour tout dire, c'est en lisant les DF et autres LDVELH quand j'étais gosse que je me suis lancé dans le dessin noir & blanc avec encre de chine et tout le matos. Ça a toujours été ma source d'inspiration première. Mais bon, j'ai jamais vraiment eu le niveau des vrais illustrateurs. Je m'y remettrai plus tard, mais pour l'heure, je suis sur les figs. Une chose à la fois ;)
  7. Les Larmes de Hmurresh : Tel est pris Scénario de Del Armgo • maîtrisé par Chrysalid le 03-février-24 Séphorée • Cadenale 284 AC Séphorée courait à perdre haleine dans les fourés et les taillis d’une forêt profonde, à la tombée de la nuit. Épuisée, elle s’égratignait aux branchages et aux ronces qui parsemaient son périple, mais elle ne pouvait se résoudre à ralentir : ses poursuivants étaient sur ses talons ! Des voix lui parvenaient, ils ne la lâcheraient pas de sitôt ! En désespoir de cause, elle se dissimula dans un buisson et attendit. Pendant une seconde, elle tenta de faire le point sur sa situation : qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi était-elle perdue en forêt avec des poursuivants ? Elle n’en avait aucune idée ! Pire encore, elle n’avait sur elle ni son armure ni sa sacoche… et encore moins ses armes ! Et d’où venaient ces blessures ? Mais soudain, les voix lui indiquèrent que ses poursuivants l’avaient repérée. Elle quitta son buisson et s’élança, vive comme le vent, dans la direction opposée. Mais le destin était contre sa survie. Elle eut droit à tout ! Elle trébucha sur des racines, elle se heurta la tête contre une branche et ne parvint à rester consciente que grâce à sa force de volonté. Elle tomba sur un RENARD qui poussa des glapissements pour la pousser à quitter son antre ! Une pluie de carreaux d’arbalètes siffla autour d’elle ! À force de courir, elle sentit contre sa cheville la présence de son poignard glissé dans sa botte – elle pouvait se défendre. Alors, en désespoir de cause, elle s’en empara et se jeta sur le premier de ses poursuivants, une brute armée d’une épée longue. Mais ce monstre savait se défendre, et il fut capable de la blesser à plusieurs reprises ! Elle savait qu’elle en serait venue à bout de son simple poignard, si celui-ci n’avait été rejoint par d’autres forçats du même genre. Elle s’enfuit de nouveau. Finalement, l’obscurité gagnant du terrain, elle parvint enfin à les semer, et s’enfonça le plus loin possible dans les bois. Du peu qu’elle avait pu en voir, ça n’était pas la Forêt des Ténèbres. Mais bon sang, où était-elle ? Mais ses réflexions, comme sa course éperdue, furent violemment interrompues lorsqu’elle sentit le sol se dérober sous ses pieds, et qu’elle fut engloutie par la terre. Un choc violent lui fit perdre conscience. * Ça n’est que lorsque la lumière du ciel vint l’éclairer qu’elle reprit conscience. Séphorée était au fond d’un trou, à demi-couverte par des feuilles mortes et des branchages. Et au-dessus d’elle, une silhouette semblait l’observer avec attention. – Bonjour ! Avez-vous bien dormi dans mon piège à sanglier ? En effet, un vieil homme à la silhouette tassée la fixait avec surprise. Désireux de la sortir de là, il fit tomber un tronc d’arbre dans le trou pour l’aider à remonter. Une fois en surface, Séphorée ne fut pas plus en mesure de rassembler ses souvenirs que la veille au soir. Dans son esprit, tout était flou. Le vieillard, un petit bonhomme encore plus sale que la mercenaire, s’appelait Desdre d’Aquentin, il était naturologue et herbotaniste. Réalisant l’état de la jeune femme, il lui proposa de prendre quelques repos, ainsi qu’une soupe aux baies noires – elle avait l’air d’en avoir bien besoin. Un peu perdue, elle accepta de l’accompagner jusque dans la résidence de celui-ci. Mais en guise de résidence, il vivait dans un trou miteux, sale et puant. Il lui donna bien un bol de soupe aux baies noires, mais le gout était si amer qu’elle fut incapable de le finir ! Finalement, le vieillard se demanda si l’amnésie de Séphorée n’était pas le fait d’un sortilège. Alors il gesticula en prononçant des paroles magiques, agitant son bâton au-dessus de la tête de la jeune femme, avant de confirmer : elle avait été ensorcelée. Or, pour lui, il n’y avait qu’un moyen de se débarrasser d’une telle malédiction. Il quitta son antre et mena la jeune femme à travers bois. Durant le trajet, il lui raconta qu’ils se trouvaient dans la Forêt de Yore, dans la Vallée des Saules, à mi-chemin entre Shazâar et Salamonis. Ces terres étaient habitées par de nombreux Demi-Elfes. En outre, c’est ici qu’officiait fameux Vermithrax Chasselune… mais Séphorée ne l’écoutait pas, trop préoccupée par ses problèmes actuels. Mais soudain, le petit homme s’interrompit car il avait entendu un bruit. Et soudain, deux DEMI-ORQUES difformes surgirent des fourrés pour leur réclamer or et bijoux ! Mais Séphorée n’ayant plus rien sur elle, ils s’énervèrent et attaquèrent avec leurs gourdins. Séphorée les acceuillit avec son poignard et les tua l’un après l’autre. Une fois les cadavres délestés de leurs 17 pièces d’argent, les deux voyageurs reprirent leur route. Après une bonne heure de marche, ils finirent par arriver à une vaste clairière au centre de laquelle s’élevait un chêne particulièrement impressionnant. Le géant devait bien mesurer 50 mètres de hauteur, si ce n’était plus ! Desdre lui présenta alors l’arbre comme un avatar de Galana, la déesse des plantes et de la fertilité. Il lui proposa de faire une promesse à Galana, une promesse de nature… végétale ou naturelle, qu’elle devrait tenir durant 3 mois. Peu confiante quant à l’idée de faire une promesse à un arbre, Séphorée promit, sans grande conviction, de ne pas manger la moindre salade durant les 3 prochains mois. Et aussitôt, un vent puissant s’éleva et souleva la jeune femme de terre… Et soudain, elle se vit aux portes de Shazâar, la Cité Folle, la Ville Oasis. Elle arpenta la Rue de la Lune et entra dans l’Auberge du Cochon Gras. Là, elle se vit attablée avec un marchand, Lizya Driabil, accompagné de nombreux gardes du corps. Celui-ci lui donna apparemment une mission : apporter une hache d’or au temple de Courga, à Salamonis. Elle reçut une avance de 50 pièces d’or pour cette mission, et en aurait 100 de plus à la livraison. Autour d’elle, la scène changea. À présent, elle marchait le long d’une route dans une vaste plaine battue par les vents. Elle se vit trouver refuge dans une petite maison où elle fut accueillie par un couple de gentils vieillards. Elle partagea leur repas – ils étaient si accueillants ! Peut-être trop même… C’est là qu’elle sombra dans l’inconscience. Le repas était empoisonné. La suite était plus floue. Elle avait été enfermée dans une sorte de cave. Elle s’était défait de ses liens et enfuie par un trou dans le sol. Très vite repérée par des hommes d’armes, elle avait couru à travers la forêt pour leur échapper. Lorsque le vent s’arrêta et que Galana reposa Séphorée au sol, celle-ci avait retrouvé l’essentiel de ses souvenir. En outre, la déesse de la nature avait guéri toutes ses blessures. Mais l’affaire n’était pas terminé. Apparemment, Séphorée avait été embauchée pour apporter un objet sacré à Salamonis… objet qui lui avait été subtilisé la veille au soir ! Hésitante, elle se demanda ce qu’elle devait faire à présent. Mais l’idée d’avoir été bernée de la sorte ne lui plaisait guère. Alors elle décida de retrouver la bâtisse de ces deux vieux pour leur faire la peau. Elle parla à Desdre de cette affaire, et il lui confia qu’il y avait bien une maison dans le secteur, celle de la famille Gworna, située à une journée de marche d’ici. Il lui indiqua un vague sentier en lui souhaitant bonne chance, puis il la quitta. Désormais seule, mais ayant retrouvé ses souvenirs, Séphorée s’engagea dans la direction de la maison en espérant remettre la main sur ses affaires – en particulier sur l’épée magique que lui avait donnée Yaztromo. Ça ne se passerait pas comme ça ! Elle marcha ainsi une bonne journée, quittant les terres boisées pour arriver aux vastes et désertes Plaines du Sud, avant d’atteindre la fameuse maison, qu’elle reconnut, à la tombée de la nuit. Depuis un bosquet, elle vit une lumière à une fenêtre, juste au moment où celle-ci s’éteignait. Alors elle profita du couvert de la nuit naissante pour se glisser jusqu’à la porte d’entrée qu’elle crocheta facilement. Elle visita alors les lieux, et trouva une chambre à trois lits particulièrement sale, vaguement éclairée par des bougies en train de mourir. À présent éclairée, elle visita ensuite une chambre avec un lit double. Plusieurs tables était encombrées par les vestiges de vases, cornues et tubes de verre, ainsi que des piles de poudres de diverses couleurs mélangées. Apparemment, c’était à la fois la chambre d’un couple et un laboratoire. Outre quelques provisions, Séphorée trouva aussi un coffre contenant… ses propres affaires ! Heureuse, la mercenaire s’équipa avant de réaliser qu’il n’y avait par son armure de cuir ni ses armes. Un peu plus loin au fond d’un couloir, elle repéra un tas de gravats sous lequel avaient été entassés… des cadavres ! Mais bon sang, qui étaient ces vieux, et que faisaient-ils aux voyageurs de passage ? En entrant dans la salle à manger, elle eut un flash : c’est là qu’elle avait partagé le repas avec le couple de vieux si accueillants. C’est là qu’elle avait été empoisonnée la veille. Or, dans un coin de la pièce se trouvait son armure et ses armes. Sans méfiance, elle les ramassa, déclenchant un piège ! Par chance, Séphorée ne fut pas touchée, le carreau d’arbalète se fichant dans le mur juste à côté d’elle ! Arrivant alors à la réserve, elle trouva des caisses sans intérêt ainsi qu’un trou dans le sol. Un escalier en colimaçon s’enfonçait dans une cave sombre. À l’aide d’une torche, elle s’enfonça dans le couloir de gauche – celui de droite étant obstrué par un éboulement. Une première porte la mena à une salle où se trouvaient là 5 coffres de couleurs différentes. Flairant le piège à plein nez, elle referma la porte sans y prêter plus attention. Plus loin, elle passa à côté d’un puits rempli d’une eau saumâtre et arriva à un nouvel embranchement. L’un des passage lui permettant d’explorer le couloir originellement obstrué par un éboulement, elle s’y engagea. La première porte qu’elle trouva était piégée, et elle tenta de la crocheter sans méfiance. Elle reçut un coup de lame de plein fouet ! La seconde était piégée aussi, mais même en se mettant de côté pour éviter l’attaque, elle ne put empêcher le gaz de se répandre autour d’elle, et de s’enflammer au contact de sa torche ! Pestant contre son incompétence, Séphorée rampa à l’intérieur de la pièce, au bord de l’inconscience. Et elle en fut récompensée, car l’un des coffres présents contenait tout un trésor en or et en gemmes, tandis que le second abritait des fioles et parchemins magiques. Par chance, il y avait des Potions de Vigueur ! Elle en vida une pour se remettre d’aplomb, vida les coffre autant que possible, et reprit sa route. La salle suivante l’intrigua et l’inquiéta en même temps. Tout ici ressemblait à une nuit étoilée, comme une fenêtre sur un autre monde. Ça n’était pas naturel… alors elle fit demi-tour. La pièce suivante était un autel dédié au dieu-mouche Hmurresh. Hmurresh ? Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Plus loin dans le couloir se trouvait l’éboulement, alors elle fit demi-tour. Après l’embranchement se trouvait une salle qui, selon Séphorée, devait servir à effectuer des sacrifices. Elle n’y perdit pas de temps, et finit par accéder, plus loin dans les caves, à une échelle vers la sortie. Mais son périple n’était pas terminé, car alors qu’elle se hissait hors du trou, accédant aux plaines désertes, elle fut arrêtée par le sifflement d’un carreau à côté de son oreille. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit Desdre la menacer, arbalète à la main. Le vieil homme était accompagné de ces trois brutes qui l’avait poursuivie la nuit dernière. Quant aux deux vieux occupants de la bâtisse, ils étaient là aussi, un peu plus loin. Entrant dans une colère noire, Séphorée dégaina son épée magique et se jeta au combat ! Elle abattit le premier fils, Gruu, avant de prendre la fuite dans le souterrain, où elle put tuer ses deux frères Oroo et Rokk l’un après l’autre. En remontant en surface, elle parvint à prendre Desdre par surprise, le fauchant dans les jambes ! Mais ce fut sans compter sur l’autre vieux, Dornynn, le frère de Desdre, car celui-ci prononça un simple mot, « FEU », et l’air s’embrasa autour de la mercenaire ! Elle se jeta au combat et le frappa, jusqu’à ce qu’il prononce un autre mot « GRO » qui lui donna le double de sa taille d’origine ! Il tenta de la frapper avec sa nouvelle force, mais elle esquiva et l’attaque une nouvelle fois avant de mettre de la distance entre eux. Plutôt que de la pousuivre, il lança un autre sort « BOF », qu’elle esquiva facilement, avant de fondre sur lui, et de l’achever pour le compte. Lorsqu’elle extrait son épée du corps de Dornynn, elle constata que la vieille femme, Waylann, avait disparu. En fouillant les corps, la mercenaire mit la main sur quelques provisions, un peu d’or, diverses potions et un étrange parchemin, sans compter un grimoire d’une magie inconnue qu’elle revendrait au plus offrant. Bien évidemment, elle retrouva la hache d’or. Cette mascarade avait assez duré, il était temps à présent de reprendre le cours de sa mission, elle avait un rendez-vous à Salamonis…
  8. Et pourtant, je suis obligé de confirmer : en tant que daltonien, je suis LOIN d'être un spécialiste des couleurs et des lumières. La preuve, quand je dessine (même si mon dernier crobar remonte à loin), c'est exclusivement en noir et blanc. Quand je peins mes figs, ma technique est on ne peut plus simple (et elle n'a quasiment pas évolué depuis les 90's), je sous-couche généralement en blanc, puis je pose les couleurs de base que j'assombris avec un shade pour les creux, avant d'éclaircir de plus en plus les bosses et arrêtes par des brossages successifs. C'EST TOUT. Maintenant, j'ai récemment acheté une loupe frontale qui m'aide beaucoup à rentrer dans le détail – ce que je ne faisais pas avant. Mais avec l'âge qui avance irrémédiablement et la vue qui commence à baisser, c'était nécessaire. Mais à mes yeux, tout ça est nécessaire, ça rentre dans nos habitudes de rolistes. L'utilisation de figurines et de décors est un outil puissant sur une table de jeu. Tu parles sans doute des pièces de Dreadfleet ? Alors oui, j'avoue que c'était un vrai défis. J'avais offert ce jeu à ma compagne à sa sortie en lui promettant de peindre toutes les pièces... Et honnêtement, j'ai mis 10 ans à les boucler !! Dreadfleet est un piège. On ne peut pas jouer tout de suite : les navires sont tellement complexes qu'il faut peindre les différents morceaux AVANT de les coller. De fait, on est obligé de les peindre avant de jouer. ET C'EST LONG ! Voilà pourquoi tu as l'impression que certains motifs sont impossibles à placer, c'est parce qu'ils étaient peints avant d'être collés entre eux. Et comme chaque navire terminé avait tendance à me décourager pour la suite, j'ai mis le temps qu'il fallait... Mais j'avoue, ç'aurait été plus simple avec un diablotin de Pratchett... Mais de rien. Content d'avoir eu un lecteur ;) Alors non, j'avoue ne pas faire de listing de peintures – comme je le dis, j'ai tellement de mal à trouver certains schémas de couleurs que je n'envisage pas vraiment de commencer à écrire des conseils aux autres. Sans compter que ma perception des couleurs n'est pas la même que le commun des mortels, alors il m'arrive souvent de faire appel à ma compagne pour confirmer mes impressions. Maintenant je peux essayer de prendre quelques notes à l'avenir. Tu penses que ça intéresserait quelqu'un ?
  9. Merci merci ^^ Je ne suis pas un grand peintouilleur, je me débats souvent à trouver des bons schémas de couleurs et je ne maîtrise pas du tout les dégradés, mais je suis globalement plutôt content du résultat (en plus c'est super long, hein. Regardez les dates de mes posts sur mon blog, j'ai l'impression de passer une éternité sur chaque pièce !). Alors non, je n'ai pas soulevé les poils des Roulards, je préfère me garder ce mystère... euh... intact. Merci, mais à un moment, faut sauter le pas ! Coller les figs peut être fait assez vite, et c'est que la partie facile. Faut se lancer dans la peinture maintenant, allez, hop hop hop ! Moi je fais ça une petite heure chaque soir en semaine depuis un an et demi (du lundi au jeudi, les autres soirs c'est pas possible du tout), et au moins je vois ma pile de plastique diminuer, alors qu'elle avait tendance à s'accroitre depuis des années (décennies ?). Et un jour, quand j'aurai bouclé toutes mes peintures (d'autres m'attendent après Fighting Fantasy Legend), je pourrai enfin passer à autre chose. En attendant, ben faut peindre, pas le choix...
  10. Merci merci :) Les ROULARDS n'ont pas de vêtement à part une ceinture à laquelle sont attachés leurs poignards. En vérité, ce que tu prends pour un pantalon, en fait, ce sont juste des poils.
  11. Merci pour cette réponse si détaillée !! Alors non, ça n'est pas cette image que j'avais vue, mais le schéma de couleurs est assez proche. De fait, ça fait un certain nombre de colorisations de ces trolls, et ils ont toujours la peau verte ; je crois que j'ai ma réponse, ils seront donc verts. Ca n'est pas comme ça que je les voyais, mais c'est pas grave. Ma priorité c'est de respecter l'univers. Je ne vais évidemment pas commencer à lire tous mes LDVELH à la recherche de cette information ; quant à L'Ombre d'Elim, j'attends toujours que ma boutique locale l'ait en rayon ! Vais finir par le commander, moi... Pour les autres figs que j'ai terminées, j'arrive généralement à trouver un schéma de couleur, mais pour les trolls, je préférais demander à des spécialistes. Bon, j'aime bien ta proposition de montrer mes figs à Ian Livingstone, mais je ne sais pas comment procéder. Peut-être quand j'aurai fini toute la série ? (c'est pas pour demain, hein) Sinon, je vois qu'il y a pas mal de projets en cours, avec de la BD maintenant ? Faudra que je m'y intéresse de plus près. Mais en attendant, je vais boucler les figurines liées à La Cité des Voleurs avec ces deux trolls, et je pourrai enchaîner sur celles du Labyrinthe de la Mort...
  12. Balade dans la Forêt des Ténèbres : L’antre de Crocpourri et de Barbebois Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid le 27-janvier-24 Séphorée, Caberlot et la Mage Ymix • Célembre 284 AC La nuit qui suivit ne fut pas des plus reposantes. En effet, si le tour de garde de Séphorée ne lui apporte guère plus que des inquiétudes dus aux bruits de la forêt, celui de Caberlot, le jeune prêtre du Corbeau, fut plus mouvementé. En effet, au beau milieu de la nuit, il fut réveillé de sa somnolence par des bruits et des voix tout proches ! Bon sang, il n’avait pas suffisamment prêté attention ! Se cachant dans un recoin de la petite caverne, il vit approcher plusieurs silhouettes, dont un elfe noir, un loup géant, et un ogre. Tous avaient le nez au sol et semblaient suivre quelque chose. De toute évidence, ces indésirables avaient suivi leurs traces ! Lorsque le loup pointa son nez vers l’ouverture de la caverne, l’elfe noir la désigna du doigt, et l’ogre s’y engouffra d’un pas décidé ! Fort heureusement, Caberlot avait eu le temps de réveiller ses deux comparses, et tous s’étaient postés de façon à accueillir les intrus comme ils le méritaient. Dès l’instant où l’ogre s’était engagé dans l’ouverture, il fut reçu par un puissant Éclair enflammé qui l’atteignit en plein torse ! Il tomba sous la violence du sort, mais avant de se relever, Caberlot et Séphorée le frappèrent de toutes leurs forces… ce qui ne l’empêcha pas de se redresser, bien que chancelant. Hélas, une maladresse du jeune prêtre envoya son épée courte très loin de là ; il s’empara de son bâton pour poursuivre le combat. Ils tuèrent le géant sans délai. Surpris par la vitesse à laquelle l’ogre avait été vaincu, l’elfe noir s’engouffra dans la caverne à son tour, cimeterre en main et le loup géant à ses côtés. Un combat rapide et violent s’ensuivit, qui vit Caberlot subir de graves morsures de la part du loup. Mais leurs talents combinés leur donnèrent une victoire mitigée. Fort heureusement, le jeune prêtre fut en mesure de guérir à l’aide de son dieu. Au cours de leurs échanges, ils réalisèrent que l’elfe noir ne leur était pas inconnu. Leurs poursuivants vaincus, il était assez peu probables que d’autres ne se présentent, alors ils finirent leur nuit pour se remettre de leurs émotions. Puis, dès le lendemain matin, ils décidèrent de suivre à rebours les traces de leurs attaquants, afin de déterminer leur origine. Sans surprise, ils redescendirent le promontoire rocheux jusqu’à l’entrée de cette espèce de « couloir » de ronces qu’ils avaient évité jusque là. Puis ils s’y engagèrent, peu confiant. En effet, le chemin était relativement rectiligne, et il s’enfonçait dans une épaisse végétation sur plusieurs kilomètres. Des deux côtés, un véritable mur infranchissable d’énormes ronces tortueuses s’élevait comme de plus en plus, montant au-dessus de leurs têtes jusqu’à se refermer finalement au bout de quelques kilomètres comme une arche qui leur dissimulait presque le ciel. À mi-chemin, ils tombèrent sur un danger qu’ils n’évitèrent que par la vigilance de Séphorée : une toile quasi-invisible avait été tissée dans le chemin ! Au vu des dimensions de celle-ci, l’araignée qui l’avait placée là devait être de bonne taille. Fort heureusement, ils parvinrent à passer au-dessous, et poursuivirent leur chemin. C’est en début d’après-midi qu’ils arrivèrent en vue d’une clairière assez vaste. L’antre de Barbebois ? Oui, de toute évidence. Mais il n’était pas seul. Outre un petit campement d’une douzaine d’orques planté sur les rives d’un petit étang, ils aperçurent trois ogres aller et venir. Au fond, le troll Crocpourri, déjà aperçu par Caberlot quelques jours plus tôt, semblait deviser avec ce qui ressemblait à un énorme arbre rongé par la vermine. Barbebois ? D’après leurs calculs, il devait encore y avoir 2 loups géants dans le secteur, mais de là où ils se trouvaient, les trois aventuriers ne pouvaient les apercevoir. Face à cette quantité inattendue d’ennemis, ils se posèrent là un petit moment, à l’ombre des frondaisons, et échangèrent sur la stratégie possible. La plaine était assez vaste et peu buissonneuse – difficile de s’y glisser sans être vus donc. Une attaque frontale n’aurait que peu de chances de donner quelque chose. Quelles options leur restaient-ils ? La première chose qu’ils firent fut de s’intéresser à Crocpourri et Barbebois. La mage fit usage d’un sort d’Écoute pour percevoir les mots que le troll glissait à l’arbre. Apparemment, le troll promettait des résultats rapides. Il lui parlait de Giliam, l’elfe noir, qui serait bientôt de retour avec la tête de leurs ennemis – à l’évidence, c’est d’eux qu’il parlait. En réponse, l’arbre se contentait de grincer sans prononcer de mots. Une chose était sûre, Crocpourri parlait à Barbebois avec une certaine dévotion dans la voix. Le troll était le serviteur de l’arbre. Cependant, où était la fameuse graine ? Chez les orques ? Sur Crocpourri ? Entre les mains de Barbebois ? À nouveau, les trois aventuriers cherchèrent une stratégie autre qu’une violente attaque frontale. Et finalement, ils trouvèrent une idée qui avait des chances de fonctionner. Pour commencer, Caberlot se changea en corbeau, puis il alla se promener, incognito, dans le campement. Il put ainsi obtenir un aperçu global de lieux et de ses occupants. En survolant la région de plus haut, il constata que cette clairière était littéralement ceinturée par ces murs de ronces qui, bien que denses aux alentours immédiats, devenaient plus éparses et plus naturelle à mesure que l’on s’éloignait de l’antre de Barbebois. Finalement, Crocpourri quitta l’arbre et s’en retourna à ses occupations. Ce n’est qu’au bout de quelques heures que la chance sourit enfin aux aventuriers, lorsque le troll s’approcha d’eux pour aller se soulager dans les buissons. Il était à portée de voix ! Aussitôt, La mage Ymix usa d’un sort de Commandement pour lui ordonner d’aller chercher la graine de l’arbre originel ! Hélas, il sentit l’influence magique et fut en mesure de s’en défaire ! Il se tourna vers les deux femmes qui, aussitôt, s’éloignèrent sur le chemin. Comme le troll s’approchait d’elles, la mage retenta de le Commander, mais il se défit de son influence avec autant de facilité. En panique, elle retenta l’expérience… et le troll se figea. Puis, sans un mot, il se détourna et traversa la clairière à grands pas. Avec surprise, les trois aventuriers le virent plonger ses mains en profondeur dans la terre juste au pied de Barbebois. Mais aussitôt, les branches de l’arbre s’animèrent et s’attaquèrent directement au troll ! Le géant fut transpercé une fois, deux fois, trois fois ! C’était le moment d’agir ! Alors même que le troll hurlait de douleur et de rage, le corbeau Caberlot se précipita à ses pieds et, enfonçant ses serres dans le sol, agrippa une masse végétale qu’il tira de toutes ses forces ! L’entreprise étant particulièrement dangereuse, Séphorée utilisa son Anneau de Feu pour lancer un trait de lumière qui explosa à la face de l’arbre maléfique, l’enflammant pour le compte ! Puis enfin, Caberlot arriva à arracher la graine avant de reprendre son envol sous les plaintes grinçantes de Barbebois. Hélas, le trait de lumière avait alerté tous les occupants de la clairière ! De fait, tandis que certains d’entre eux s’affairaient à éteindre le feu qui embrasait l’arbre, d’autres s’élancèrent à la poursuite de Séphorée et de la Mage Ymix. Sans demander leurs restes, elles prirent la fuite. Les kilomètres parcourus à l’aller leur semblèrent encore plus interminables à présent qu’elles avaient les orques à leurs trousses ! La mage ayant pris un peu d’avance, prit le temps de brûler la toile d’araignée pour leur permettre de fuir. Mais avec la distance, les deux aventurières fatiguèrent – il devint vite évident qu’elles ne pourraient distancer les orques, plus habitués aux territoires sauvages. Sans surprise, la fatigue finit par les prendre. Elles seraient bientôt rattrapées. Ne voyant pas d’autre issue, la mage usa d’un sort de Lévitation pour quitter le sentier, abandonnant Séphorée à son sort. Fort heureusement, celle-ci acceuillit les 5 orques qui l’avaient prise en chasse, épée au clair. Et elle n’eut aucun mal à les massacrer l’un après l’autre sans déplorer la moindre blessure. Mais il n’en serait certainement pas de même pour l’ogre qu’elle aperçut au bout du chemin – elle le distança et rejoignit ses deux compagnons à leur caverne. Un repos était nécessaire, au cours duquel ils discutèrent de leur stratégie. Ils avaient mis la main sur la graine de l’arbre originel, il fallait à présent la ramener à Yaztromo, qui saurait quoi en faire. Il fut décidé que Caberlot, changé en corbeau, survole la vaste forêt pour rejoindre la tour de Yaztromo afin de lui donner la graine en urgence, tandis que Séphorée et la mage Ymix l’y rejoindraient pour parler récompense. Ainsi fut fait. Et dès le lendemain, après une nuit de repos bien méritée, le corbeau prit son envol. De fait, Caberlot parcourut en quelques heures ce qui représentait des jours de marche pour un voyageur à pied. Mais lorsqu’il atteignit le sud de la forêt, plutôt que de se rendre chez Yaztromo, il préféra s’installer dans un petit coin de nature pour attendre ses deux compagnes. Mais celles-ci n’arrivèrent qu’une semaine plus tard, épuisées de leur périple. Lorsque le vieux sorcier les reçut, son corbeau sur l’épaule, il fut des plus surpris de les revoir aussi vite. En effet, Séphorée et la mage Ymix, alors accompagnées de la femme-chat Saphyra, lui avaient rendu visite au sujet du Tambour de Gondrim, moins d’un mois auparavant. Il écouta patiemment leur nouvelle aventure, et fut catastrophé d’entendre que Barbebois, sommité maléfique bien connue de la Forêt des Ténèbres, avait pu mettre la main sur une graine sacrée. Bien sûr, la conclusion de cette affaire le soulagea grandement. Lorsqu’ils lui remirent la graine, ils purent négocier en échange une récompense substantielle : Séphorée reçut une épée magique, Caberlot un haubert enchanté… quant à la mage Ymix, elle se contenta d’une bourse de 50 pièces d’or dont elle ferait bon usage, à n’en pas douter…
  13. Bon, ça fait longtemps ! En effet, le scénario Ballade dans la Forêt des Ténèbres a été laissé en longue pause suite au désistement du joueur de Caberlot – devenu papa, il a dû rediriger ses priorités durant un petit moment, jusqu'à l'an dernier, où il s'est remanifesté. De fait, j'ai relancé l'aventure qui s'est poursuivi directement... Balade dans la Forêt des Ténèbres : Acte 2 Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid le 15-juillet-23 Séphorée, Caberlot et la Mage Ymix • Moissambre 284 AC Il devait être 3 ou 4 heures du matin lorsque les deux voyageurs et leur chien, qui avaient enchaîné les kilomètres dans l’obscurité, finirent par apercevoir quelque chose sur le bord du chemin : la lueur d’un petit feu se répandait à quelque distance de là, quelque part sur la gauche. Et très vite, ils sentirent une alléchante odeur de poisson grillé : un feu de camp ? Sans hésitations, ils se dirigèrent dans cette direction, et découvrirent avec surprise un vieux, très vieux gnome assis auprès d’un feu au bord de la rivière, en train de se faire griller du poisson. Or, l’individu n’était pas seul, la surprise fut grande lorsqu’ils constatèrent que la Mage Ymix se trouvait à ses côtés, elle-même en train de manger une assiette de poiscaille. Evidemment, la première question qu’ils se posèrent tous fut : « Mais qu’est-ce que vous faîtes là ? ». Car en effet, si Séphorée et Ymix s’étaient quitté à peine une semaine plus tôt, la mage et le prêtre du corbeau s’étaient croisés le temps d’une mission en clévrier dernier. Cette dernière leur raconta qu’après sa plongée dans la culture naine, elle avait eu besoin de retrouver la nature primordiale, aussi s’était-elle plongée dans les méandres obscures de la Forêt des Ténèbres, et c’est là qu’elle avait rencontré Donfor, le vieux gnome à moitié fou. Une fois tout le monde assis autour du feu, Donfor offrit des poissons fris aux deux nouveaux venus. Bien sûr, la conversation dériva rapidement sur la raison de leur présence dans ces bois, le vol de la graine, le troll, les garks, les loups géants, etc. Et tout au long de l’échange, Donfor écouta de toutes ses oreilles, tout en prenant un air grave. Finalement, il prit la parole et leur parla du troll Crocpourri, une sale engeance qui travaillait pour un arbre corrompu, Barbebois. Or, si vraiment Barbebois était sur le point de mettre la main sur une graine de l’arbre originel, alors il risquait de devenir le maître de ces bois, voire même au-delà ! Et cette forêt, déjà maudite naturellement, deviendrait alors un véritable fléau pour toute la contrée ! Il leur parla aussi de Dent-Crochue, un gobelin retors et mauvais qui vivait dans le coin, mais qui était surtout un ennemi féroce du troll. Il leur suggéra d’aller le rencontrer car il pourrait certainement leur donner des éléments pour s’attaquer au troll. Après cette tirade d’une profonde lucidité, il retomba dans la sénilité, et à la surprise générale, il se déshabilla – oui oui, complètement – pour aller piquer une tête dans la rivière du Poisson-Chat, avant d’en ressortir et d’aller se coucher dans son antre, le tronc d’un ancien homme-arbre depuis longtemps inerte. Les aventuriers dormirent le reste de la nuit, avant de reprendre leur route au petit matin. Ils n’eurent pas besoin de se concerter, car tous étaient d’accord pour aller rencontrer le fameux gobelin, mais ils ignoraient où il vivait exactement, aussi prirent-ils la direction globale que leur avait indiqué Donfor. En s’enfonçant dans les fourrés, ils atteignirent une zone un peu plus humide où ils furent attaqués par des hordes de moustiques – inquiet, Caberlot chercha des empreintes dans le secteur, et il trouva des traces de CRAPAUD GÉANT ! Sans hésiter, ils firent le tour du secteur en espérant rejoindre la piste plus loin. Mais alors ils tombèrent sur un chasseur CENTAURE assez brutal qui les attaqua sans sommation – Séphorée l’affronta au corps à corps, la mage lui lança un sort d’Ivresse, et Caberlot l’acheva d’un coup de hache bien placé. Ils n’eurent guère le temps de le fouiller, car d’autres bruits de sabots se firent entendre – ils quittèrent les lieux sans traîner. Sans trop savoir comment rejoindre la direction indiquée par Donfor, ils s’enfoncèrent sur le sentier orienté l’ouest… jusqu’à ce qu’ils tombent sur une embuscade ! Une horde de GOBELINS avait émergé des fourrés et pointaient de nombreux arcs sur leurs têtes ! Les mains en l’air, ils tentèrent tous en même temps de leur expliquer qu’ils les cherchaient, et qu’ils voulaient affronter le troll Crocpourri, mais seule la mention de ce nom sembla faire taire les ricanements. Alors, les voyageurs purent rencontrer Dent-Crochue, le chef gobelin au chapeau rouge étant alors juché sur une branche. Il descendit, faisant virevolter derrière lui sa cape de plumes noires (qui lui valut quelques félicitations de la part de Caberlot, qui portait littéralement la même), avant de s’approcher pour « parler affaires ». Mais avant cela, il exigea quelques pièces pour payer le passage. Caberlot et Ymix lui cédèrent pas moins de 10 pièces d’or chacun, tandis que Séphorée parvint à le convaincre qu’elle n’avait sur elle que 6 pièces d’argent. Lorsque les piécettes furent toutes dans le chapeau rouge, Dent-Crochue accepta de les écouter. La mention de Crocpourri le mit en colère. Il détestait ce vieux scélérat de troll immonde, avec lequel il s’était déjà accroché plus d’une fois. Il apprécia l’idée que quelqu’un se charge de lui faire son affaire, et donna avec plaisir les indications qui permettaient de trouver l’antre du troll. Hélas, ils ne purent en apprendre plus, car un évènement interrompit l’échange. Un choc puissant retentit dans le sol, puis un autre et un autre encore. Terrorisés, les gobelins s’enfuirent en tous sens, alors qu’une silhouette énorme s’approcha de leur emplacement. Très vite, ils constatèrent qu’un GÉANT DES COLLINES, à l’aspect primitif et bestial et au corps recouvert de fourrures, venait vers eux ! Poussés par leur instinct de survie, Caberlot, Séphorée et Biff allèrent se cacher derrière un tronc d’arbre épais, tandis que la mage, plus curieuse qu’effrayée, demeura sur place, le nez en l’air… avant de lui faire un coucou. Aussitôt, le géant s’arrêta et la remarqua. Il se baissa et tendit une main vers elle – elle recula, ce qui ne put pas au géant primitif qui, de colère, leva son énorme gourdin pour la frapper ! Elle sauta en arrière pour esquiver l’attaque, et aussitôt, Caberlot émergea des fourrés pour tenter de frapper le pied du géant, en vain car son arme se prit dans les branchages. Pour se sortir de ce mauvais pas, Ymix lança un sort qui « colla » son pied gauche au sol – ainsi immobilisé, le géant fut dès lors incapable de les poursuivre tandis qu’ils prirent la fuite. Les indications du gobelin leur permirent d’atteindre le secteur où vivait le troll, et ils comprirent qu’ils n’avaient pas été dupés, lorsqu’ils entendirent des voix bestiales provenant d’un escarpement rocheux qui surplombait leur chemin sur la gauche. Si une embuscade avait été prévue, alors c’était raté ! Rebroussant chemin, ils trouvèrent le moyen de rejoindre les hauteurs, et accédèrent à un petit campement où pas moins de 7 GARKS montant la garde avec 2 LOUPS GÉANTS ! En premier lieu, il fut décidé qu’ils tenteraient de passer discrètement au-delà de cette escouade en longeant les rochers d’une colline hérissée toute proche, mais le destin en fut autrement lorsque la mage marcha maladroitement sur une branche, ce qui alerta les ennemis ! Dans la seconde, ils se précipitèrent dans leur direction – le chien Biff fut le premier tué, massacré par les loups. Caberlot et Séphorée quant à eux se cachèrent derrière des buissons tandis que la mage fit usage de ses Bottes à bondir pour sauter de 10 mètres en avant, bien décidée à faire un second saut dans la seconde… en vain ! Les bottes n’avaient polus de magie ! Alors elle s’envola vers les cieux en usant d’une Lévitation ! Comme elle passa au-dessus de la colline de pierre, les garks tentèrent de la suivre en grimpant sur les rochers, mais leur progression était ralentie. Hélas, bien qu’elle eut largement l’avantage par sa position, le sortilège ne dura pas plus de quelques minutes. Et lorsqu’elle recommença à sentit la gravité, elle se laissa redescendre lentement sur le chemin, au bas de la falaise, d’où elle quitta les lieux au pas de course. Sans attendre, Caberlot se changea en corbeau et la rejoignit à tire d’aile pour l’aider à éviter ses poursuivants. De son côté, Séphorée était parvenue à se glisser plus loin sur les hauteurs, sans alerter les gardes. Mais alors qu’elle luttait contre une végétation de plus en plus dense, deux garks et un loup géant s’approchèrent. Elle dut lutter contre les ennemis, et à sa grande surprise, parvint à tuer l’animal, ainsi que les deux monstres. Puis, galvanisée par sa victoire, elle se jeta sur les trois autres qui étaient restés en embuscade au sommet de la falaise – ils se défendirent comme ils le purent contre sa furie destructrice, mais à nouveau, elle parvint à les tuer l’un après l’autre. Sa soif de sang étanchée, elle quitta alors les lieux en espérant contourner la colline de pierre – mais elle était blessée, il lui faudrait un repos urgent. À quelques centaines de mètres de là, elle retrouva ses deux compagnons, eux-même ayant contourné la colline dans l’autre sens. Ils se trouvèrent une anfractuosité dans la roche, suffisamment grande pour y loger tous les trois le temps d’un repos nécessaire. Néanmoins, leur repos ayant commencé durant la matinée, il ne prit fin que vers 21h00. Et comme il était hors de question d’attaquer l’antre de Crocpourri en pleine nuit, ils se reposèrent encore toute la nuit qui suivit.
  14. Bonjour m'sieurs dames. J'ai entrepris ces dernières semaines de commencer à peindre les figurines Atlantis de la souscription Fighting Fantasy Legends. J'aimerais arriver au bout de ce projet assez important, mais sachant que je ne suis pas forcément très rapide à l'exécution, ça risque de me prendre quelques temps. Petit aperçu de l'avancée de ma série à cette adresse : http://chrysalid3d.canalblog.com/tag/Atlantis Miniatures Je tiens à respecter une certaine cohérence par rapport à l'univers. Or, sachant que la majorité des figurines sont issues d'illustrations en noir et blanc, comment faire pour respecter un schéma de couleurs le plus officiel possible ? Savez-vous si l'on peut trouver quelque part des illustrations ou des images officielles de toutes ces pièces colorisées ? Pour l'instant, j'ai commencé par les premiers numéros – j'en suis actuellement aux pièces issues de La Cité des Voleurs, et c'est là que je butte sur les couleurs des trolls. En effet, les figurines Sourbelly et Fatnose (Grincheux et Grosnez pour la VF) représentent les deux gardes trolls du Port de Sablenoir apparaissant dans le livre... et si l'on a une information sur la couleur de leur costume (noir, en l'occurrence), on ne sait rien de la couleur de leur peau. Est-ce que l'on sait de quelle couleur est la peau de trolls d'Allansia ? J'ai bien regardé dans le livre Créatures de Titans, mais il n'y a pas d'indication de cette nature. En fouillant sur le Web, j'ai bien trouvé UNE photo de ces trolls qui avaient été peints, mais le choix de la couleur, une sorte de vert-gobelin, ne m'a pas convaincu. Est-ce que quelqu'un saurait m'aiguiller ? Merciiii
  15. Avril 2021... ça aura été long. Très long. 3 ans de retard pour une livraison prévue en mai 2018. Mais au final, j'avoue que le produit en valait la peine. Les cartes sont belles, de grande taille, très détaillées, et le tube en fait un bel objet.
  16. Voici l'épilogue de notre campagne, avec un compte-rendu de la bataille qui suivit les dernières aventures de Tobiah, Elwing et Mordrum… La bataille de Fort Clanor (26/4/2) Gebo, 51 PL • 7 jours Durant les jours qui suivirent la mort du Dogue des Tourments, les troupes de l'Armée du Nord furent redistribuées en face des différents accès qui traversaient les Monts Durncrag, principalement dans la Passe de Denagon, mais aussi la Passe des Ombres, la Passe des Thundras et celle de Kurzanaar. L'Armée du Nord et cette du Sud furent ainsi équitablement réparties et purent mettre en place une puissante défense que nulle armée ne parviendrait à traverser, tant que la bravoure des hommes ne faiblirait pas. Bien évidemment, de nombreuses unités de Chevaliers Protecteurs du Sommerlund vinrent renforcer les rangs des soldats, ainsi que des Membres de la Confrérie de Toran, et évidemment un grand nombre de Seigneurs Kaï de tous les grades. Conformément aux indications données par les éclaireurs postés dans les Monts Durncrag, qui avaient aperçus de nombreux mouvements de troupes à l'ouest, et aux avertissements de Tobiah, Mordrum et Elwing, les armées des Maîtres des Ténèbres apparurent dans toutes les passes montagneuses, arborant le drapeau menaçant du Maître des Ténèbres Slûtar, seigneur de Kaag. Bien entendu, c'est dans la Passe de Denagon, l'accès le plus vaste et le plus direct menant à Holmgard, que se présenta l'armada la plus importante. Une multitude de Glocks se déversa sur les plaines au nord du Mont Zilanas, dirigés par une escouade de Drakkarim lourdement armés, et soutenus par quelques Gourgaz aux armes puissantes. De plus, au nord se présentèrent quelques rangs de squelettes animés par la magie la plus noire. Mais pire encore, lorsque les soldats du Fort Clanor virent leurs ennemis d'assez près, ils constatèrent que les rangs d'infanterie étaient aussi occupés par des humains, très probablement des habitants des royaumes voisins d'Ogia, enlevés par les esclavagistes et revendus aux Seigneurs des Ténèbres qui étaient passés maîtres dans l'art de l'endoctrinement et du lavage de cerveau. Dès que les ennemis furent à portée de flèches, les archers lancèrent dans les airs des nuées de traits mortels qui fauchèrent la plupart des glocks et des humains endoctrinés. Et l'infanterie du Sommerlund s'élança sur la plaine à son tour. Les épées s'entrechoquèrent violemment, les lances traversèrent les corps et les soldats hurlèrent en tombant, l'un après l'autre. Dans les deux camps, les flèches tiraient en tous sens, visant telle ou telle unité. Trop occupés à exterminer les soldats d'infanterie, les armées des ténèbres ignorèrent les archers dissimulés derrière les lours créneaux du Fort, préférant concentrer leurs efforts sur les unités au sol. Très vite, au plus fort de la bataille, l'on vit s'enfuir quelques glocks et humains endoctrinés, terrorisés à l'idée d'être tués à leur tour. Au nord de la plaine, les squelettes avançaient rapidement, et ils atteindraient le Fort en peu de temps, mais ils furent repérés par l'unité des Seigneurs Kaï qui, très vite, leur décochèrent quelques traits. Lorsque les morts-vivants les atteignirent, leurs effectifs avaient déjà été réduits de moitié. Hélas, les envoyés du Monastère, trop concentrés sur leurs ennemis osseux, n'avaient pas remarqué une troupe de glocks qui arriva par le sud – ils furent pris en embuscade et durent concentrer leurs derniers efforts pour abattre autant d'ennemis qu'ils pouvaient avant de succomber eux-mêmes. Puis les squelettes poursuivirent leur route vers le Fort. Au sud de la plaine, les Chevaliers Protecteurs du Sommerlund, juchés sur leurs puissants destriers, avaient fendu la foule au grand galop, écrasant nombre d'unités ennemies dans leur passage. Leur bravoure leur donnait une force que nul ne pouvait rêver posséder, au point qu'ils frappaient encore et encore sans jamais faiblir, ignorant les tirs des archers et les coups des lances qui les prenaient pour cibles. Hélas, un tir de catapulte, provenant de loin à l'ouest, tomba en plein milieu de leur formation et tua nombre d'entre eux. Sans faiblir, ils poursuivirent leur mortelle chevauchée. Enfin, ils arrivèrent à la hauteur des Gourgaz, et pressèrent leurs chevaux. Mais c'est au nord que tout allait se jouer. En effet, de nombreux glocks et squelettes avaient réussi à passer les défenses du Sommerlund, et ils longeaient à présent les murs du Fort. Il fallait à tout prix les empêcher d'arriver à l'est du bâtiment, car alors, nul ne pourrait plus leur barrer la route de Holmgard (bien que la capitale était elle-même lourdement protégée). Alors tous les archers postés sur les hauteurs du Fort se rassemblèrent le long du mur nord et commencèrent à canarder les ennemis en contrebas, espérant les tuer jusqu'au dernier. Peu à peu, les glocks tombèrent à mesure de leur progression, ainsi que quelques squelettes. Mais alors que quelques rares survivants s'apprêtaient à atteindre les limites orientales du Fort, les deux porteurs de hache qui en gardaient l'entrée quittèrent leur poste pour les prendre en mêlée. Bien qu'ils finirent par être tués eux-mêmes, ils permirent aux archers de finir le travail et d'empêcher quiconque de quitter la zone qui était sous leur protection. Sur le champ de bataille à l'ouest du Fort, la plupart des combattants étaient à terre. Il n'y avait plus guère de soldats d'un camp ou de l'autre mais quelques unités particulières subsistaient. Les Chevaliers du Sommerlund avaient littéralement massacré les Gourgaz avant de presser la charge contre les guerriers Drakkarim, exterminant presque toute l'unité en une seule salve. Mais l'un d'eux subsistait, et il frappait encore et encore, résistant à toutes leurs attaques. Derrière lui, un puissant Seigneur de Guerre s'avançait, c'était le Général Gamorr. Il était entouré d'une garde de squelettes et équipé d'une arme étrange dont il usait et abusait en tirant sur quiconque l'approchait de trop près. Finalement, le dernier Drakkar tomba, et c'est à l'ombre d'une catapulte désormais inutile que se déroula l'ultime combat. Les Chevaliers abattirent les squelettes l'un après l'autre, subissant dans le même temps des attaques de quelques survivants équipés de piques, et du Général Gamorr avec son arme étrange. Mais les derniers Chevaliers vinrent à bout de chacun d'entre eux, au point que le Général, voyant la victoire lui échapper, tenta de prendre la fuite, en vain. Ils le tuèrent, mettant fin à la menace, et à la bataille. Partout dans le royaume, l'envahisseur avait été repoussé, s'attendant probablement à une défense réduite par la présence du Dogue des Tourments. Le Sommerlund avait survécu une nouvelle fois. Enfin, le calme revint dans le royaume... Épilogue : Bien entendu, l'arme étrange utilisée par le Général Gamorr était le canon volé à Bor. Après que toute cette histoire eut prit fin, l'objet fut remis à Mordrum Dur-de-la-Choppe qui n'imaginait pas le retrouver ici. Il devait à présent retourner à Bor pour le rendre à ses responsables, mais, après tout, rien ne l'obligeait à rentrer tout de suite... Elwing reçut félicitations et remerciements de la part de sa Confrérie, pour qui elle avait réussi une mission qui allait bien au-delà de ses ordres d'origine. Elle craignait par contre de recevoir à l'avenir des missions encore plus dangereuses. Chat Silencieux avait fait preuve de sa valeur malgré son caractère quelque peu tumultueux. S'il lui restait encore beaucoup à faire avant que ses maîtres ne parviennent à oublier son passé plein de rage, il avait posé les bases d'un avenir meilleur. Quant à Tobiah, sa présence finit par être acceptée à Toran où, même auprès des Maîtres de la Guilde, il n'était plus un indésirable...
  17. Chrysalid

    Fort Clanor

    Salut les Aoniens, je suis de retour avec mes questions à 2 sesterces. Si vous avez suivi nos dernières aventures, vous savez que notre campagne actuelle de termine sur une bataille. En effet une attaque va bientôt avoir lieu contre le Sommerlund. Or, j'aimerais centrer l'action sur Fort Clanor, à l'ouest de Holmgard. Est-ce qu'on a des détails sur Fort Clanor ? On sait à quoi ressemble ladite forteresse et ses alentours ?
  18. La Lune Sanglante se lève : Le combat final Mordrum, Elwing et Tobiah, maîtrisé par Chrysalid (23/4/2) Hagalas, 51 PL • 9 jours Les trois aventuriers s'enfuyaient à travers les collines désolées au sud de Xanar, plongée dans l'obscurité d'une nuit sans étoiles, mettant le plus de distance possible entre eux et la cité maudite. Hélas, les glocks avaient rapidement reprit leurs esprits et s'étaient organisés en escouades pour tenter de les rattraper. Lorsque les premiers cris en langue giak parvinrent à leurs oreilles, Tobiah, Mordrum et Elwing comprirent qu'ils n'allaient pas assez vite – les courtes jambes du drodarin ralentissaient tout le groupe. Alors ils grimpèrent sur les hauteurs d'une colline qui surplombait la vallée de Xanar et se cachèrent dans les fourrés. Peu après, une première escouade de glocks s'engagea le long du sentier sans les remarquer. Puis une deuxième quelques minutes plus tard. Il était évident que l'ennemi allait lancer des recherche en masse jusqu'à ce qu'ils puissent les rattraper. Très vite, les trois fuyards décidèrent de suivre un itinéraire parallèle, loin du sentier suivi par les glocks, bien trop évident. Bien entendu, Tobiah et Mordrum n'eurent aucun mal à s'orienter dans ce territoire inconnu, et le nain dut prendre Elwing par la main pour la guider tant celle-ci était perdue. Des heures durant, ils avancèrent lentement, prenant régulièrement le temps de vérifier qu'ils allaient dans la bonne direction. Quand il devint évident que les glocks se cantonaient à la route du sud, sans penser aucunement à explorer les environs, ils envisagèrent d'accélérer le pas, mais un cri strident provenant des hauteurs les fit raviser leur jugement. Les armées de Xanar comportaient donc des créatures ailées, aussi les trois aventuriers durent-il ralentir leur progression bien plus encore, se glissant d'un abri à un autre pour éviter d'être repérés par ces monstres ailés. Après une longue nuit passée à ramper, pour ainsi dire, le jour se leva sur l'Ogia, et les trois aventuriers en profitèrent pour presser un peu le pas. Ils savaient qu'ici, ils n'avaient rien à craindre des glocks, dont ils entendaient encore régulièrement les voix de l'autre côté de la colline, et les patrouilles volantes semblaient assez rares. Hélas, à peine se détendirent-ils un peu qu'un nouveau cri retentit dans le ciel : ils étaient repérés ! Aussitôt, un énorme KRAAN ailé chevauché par un GLOCK vint se poser à quelque mètres d'eux. Son hurlement tintait encore aux oreilles des héros qui canardèrent la créature avec tout ce qu'ils avaient. Plombs, décharges magiques, voire même quelques Impulsions Électriques qu'Elwing commençait lentement à maîtriser. La bête fit montre d'une résistance impressionnante à leurs attaques, mais en retour, elle donna à Mordrum un puissant coup de griffes qui faillit le jeter à terre pour le compte. Une fois les ennemis abatus, les trois compagnons poursuivirent leur route vers le sud. Au bout de quelques heures de route, ils arrivèrent en vue de la forêt d'Oxalar à la lisière de laquelle s'élevait la Tour de Tukor, où une véritable armada de glocks les attendait. Il était hors de question de les attaquer de front, alors ils envisagèrent de faire un large détour autour de la zone gardée, de se glisser subrepticement dans les ombres de la forêt en espérant passer inaperçu. Hélas, les glocks patrouillaient sur de larges distances, et les aventuriers finirent par être repérés, en effet, les patrouilles s'aidaient de LOUPS MAUDITS à l'odorat efficace. En désespoir de cause, terrifiés à l'idée d'affronter une armée d'ennemis, les trois aventuriers grimpèrent dans un arbre tout proche. Seule Elwing eut bien du mal à se hisser dans les hauteurs. Alors Mordrum se laissa retomber et il aida la jeune fille à se mettre à l'abri. Par contre, il n'eut pas le temps de remonter car un loup fonçait sur lui à toute vitesse. Le nain dut lui décocher plusieurs coups de son fusil pour le mettre à terre. Dans les hauteurs de l'arbre, Tobiah s'apprêta à décocher une décharge de son bâton de sorcier, lorsqu'il remarqua une échelle de corde descendant des hauteurs nuageuses, qui pendait juste à côté de lui. La nef était là ! Après maintes hésitations, il y grimpa, bientôt suivi par la jeune fille du Sommerlund. Le nain, quant à lui, les suivit de peu, et aussitôt le navire volant prit de l'altitude. Lorsqu'Elwing monta à bord, elle fut surprise d'être accueillie par Chat Silencieux, le Seigneur Kaï si désagréable qu'elle avait déjà côtoyé l'année passée. Apparemment, il avait fait partie du voyage qui avait mené Tobiah jusqu'ici. Très vite, tous se retrouvèrent dans les appartements du Capitaine Morgan pour une réunion importante. Au cours de celle-ci, il leur servit des verres de rhum, qu'Elwing refusa. Cependant, elle avait été si choquée par ses dernières aventures que tous insistèrent, même le Seigneur Kaï, pour qu'elle vide une chope. Bien que surprise par l'attention de Chat Silencieux qui ne l'avait pas habituée à cela, elle refusa de plus belle. Mais accepta de s'aller prendre quelque repos dans une cabine. Pendant ce temps, le Capitaine de la Nef volante, le Mage du Dessi, l'Artilleur de Bor et le Seigneur Kaï échangèrent sur la prochaine destination : même si Mordrum voulait à tout prix prévenir les autorités de Bor de ce qu'il avait découvert en Ogia, le danger qui planait sur le Sommerlund était plus urgent, et c'est à Holmgard qu'ils devraient tous se rendre dès à présent. Le voyage dura 6 jours au cours desquels la Nef contourna les montagnes qui les séparaient des Royaumes des Ténèbres. Enfin, en début d'après-midi du 26e jour de Hagalas, la Nef volante se posa dans le port de la capitale du Sommerlund sous les regards ébahis des passants. Lorsque le groupe débarqua, une escouade de chevaliers en armures vint les accueillir. La présence du Seigneur Kaï, seul représentant officiel arborant un uniforme encore reconnaissable, leur ouvrit les portes du château du roi pour une réunion avec les plus hautes autorités du royaume. Dans une salle de pierre ornée de nombreux drapeaux, ils furent accueillis par des hommes importants arborant armures somptueuses et regards chargés de gravité. Lorsque Mordrum leur raconta qu'une armée des ténèbres se préparait à attaquer le Sommerlund, le Maréchal des Armées du Nord leur répondit qu'en cet instant, toutes les armées du nord était mobilisées par une sombre malédiction qui s'était abattue autour de Toran. Il leur parla d'une bête qui était apparue un mois et demi plus tôt, puissante et féroce, et qui n'avait eu de cesse depuis lors de tuer tout ce qu'elle avait croisé. Or, la menace de ce monstre manifestement invincible commençait à atteindre Toran, la deuxième cité la plus importante et la plus peuplée du royaume. L'Armée du Nord avait littérlement bouclé toute la zone à l'ouest de Toran, évacué les quelques paysans que la bête n'avait pas encore tués, et elle empêchait quiconque de s'y aventurer. Bien sûr, qu'une telle horreur ait pu être lâchée sur le Sommerlund peu avant l'annonce d'une attaque, cela ne pouvait être une simple coincidence... Pour protéger le Sommerlund efficacement, l'Armée du Sud ne suffirait pas, mais l'Armée du Nord ne pouvait décemment abandonner la garde de Toran... Etait-ce le seul choix qui leur était laissé ? Sauver Toran ou le royaume ? Si Toran tombait, le Sommerlund tomberait aussi, à moyen terme... Et puis Mordrum leur fit une autre proposition : ils étaient 4, une Sœur de l'Etoile de Cristal, un Seigneur Kaï, un Mage du Dessi et un Artilleur de Bor. Ensemble, ils s'occuperaient de la bête et permettraient de libérer l'Armée du Nord qui, ainsi, pourrait accueillir les troupes des ténèbres le moment venu. Mais le temps pressait, il leur fallait agir immédiatement. Évidemment, n'ayant aucun autre choix, le Roi Myranar III leur donna carte blanche. Avant leur départ, on leur parla d'un spécialiste, un sage nommé Geroyn habitant à Toran, qui semblait avoir étudié la bête. Avant de retourner au port, Mordrum amena Elwing se choisir une nouvelle robe qu'il lui paya de sa poche – une promesse est une promesse. Après tout, elle ne pouvait continuer à se promener en tenue de matelot éternellement... Ayant enfin retrouvé sa superbe, elle rejoignit ses compagnons sur la Nef volante qui reprit la route sans délai. Le lendemain en fin de matinée, le 27e de Hagalas, le navire se posait dans le port de Toran où ils débarquèrent dans l'instant. D'un pas pressé, ils traversèrent la ville jusqu'à une petite rue du Quartier Est où ils s'arrêtèrent devant une maison quelconque dont la façade était décorée d'étoiles argentées incrustées. Ils y furent accueillis par un vieil homme très surpris de les voir. Devant leur détermination à affronter la bête, il accepta de leur raconter comment les Seigneurs des Ténèbres avaient créé un "Dogue des Tourments" pour affaiblir le Sommerlund, et comment Andus, un Agent de l'Étoile, avait été selon toute probabilité sa première victime alors qu'il essayait de prévenir la menace. C'est là que Lorelei, une Sœur de l'Étoile de Cristal, et Héra, une Chevaleresse Protectrice du Royaume, étaient intervenues, découvrant son cadavre et ramenant ses affaires ainsi que la nouvelle de la menace. En étudiant les documents trouvés sur le corps d'Andus, Geroyn avait trouvé quelques similitudes avec des démons des glaces. Ses recherches étaient parvenues à mettre en évidence un lien avec un ancien peuple, les Suukons, dont il ne restait dans la contrée qu'une crypte ancienne encore inexplorée. Très vite, Héra et Lorelei y avaient été envoyées dans l'espoir d'y trouver une façon de lutter contre le Dogue des Tourments. Hélas, elles n'étaient jamais revenues, probablement massacrées par la bête. La nouvelle de la mort de Lorelei sembla affecter Chat Silencieux qui l'avait connue jadis, et renforça sa détermination à affronter la menace. Mais tout cela s'était déroulé un mois et demi plus tôt. Entre temps, il avait eu le temps de faire des recherches et avait découvert que la crypte était sensée contenir une arme fabriquée jadis avec la technologie de ce peuple ancien, une arme puissante dont le nom, traduit en Sommlend moderne, devrait donner quelque chose comme "Majilune". Or, il serait profondément logique que cet objet soit capable de blesser ce monstre. Ensuite, Geroyn évoqua le fait que la bête, pour une raison inconnue, semblait toujours revenir au même endroit. Sa "zone de chasse" s'étendait de plus en plus autour d'un "centre", aire approximative où elle avait l'air de revenir toujours. Cependant, Geroyn hésitait à les laisser partir affronter la bête. Car si celle-ci semblait affectée par la magie, mais pas par les armes traditionnelles, elle gonflait après chaque affrontement, se gorgeait de la puissance de ses victimes et devenait chaque fois plus dangereuse, c'est pour cela que nul Seigneur Kaï n'y fut envoyé, et que Lorelei fut la seule mage de Toran qu'il tua. Une interdiction fut proclamée pour empêcher cet animal de gagner en puissance. Mais les quatre aventuriers refusèrent d'entendre ses explications, insistant sur le fait que nul n'avait le choix. En outre, ils étaient équipés d'un navire volant, ce qui leur donnait un avantage considérable pour aller explorer la zone dangereuse. Devant cette détermination, Geroyn s'inclina, puis il sembla avoir une idée... Tous quittèrent les lieux, et les 4 aventuriers retournèrent à la Nef volante, direction l'ouest de Toran à la recherche de la bête. Pendant un temps, ils évoquèrent l'idée d'aller visiter cette Crypte des Suukons dans l'espoir d'y trouver le fameux Arc de Majilune, mais Tobiah, usant de ses pouvoirs, sentit que l'arme ne s'y trouvait plus. Héra et Lorelei avaient bien trouvé l'objet qui devait être perdu dans les terres désolées. Car en effet, le spectacle qui défilait sous la Nef était terrifiant : fermes détruites, végétation morte, cadavres de paysans, corps d'ours et autres animaux mutilés de la pire façon qui soit, terre grise à perte de vue... la bête n'avait pas perdu son temps ! Peu à peu, le moral se ternit à bord, mais le capitaine tenait bon, suivant les ordres de Tobiah sans discuter. Finalement, les intuitions du Mage les poussèrent à aller au "centre" de la zone de chasse du monstre en vue d'y trouver quelque chose. Très vite, alors que le jour déclinait, ils repérèrent un bouquiet d'arbre au sommet duquel flottaient les restes déchirés d'une bannière de l'Armée du Nord. Tobiah et Mordrum descendirent à terre pour découvrir les restes pourrissants d'une escouade entière de soldats visiblement massacrés. Ils trouvèrent une silhouette vêtue d'une robe bleue, Lorelei à n'en pas douter, mais elle ne portait aucun arc... Cependant, un cadavre en armure de chevalier était allongé juste à côté d'elle. Et soudain, Tobiah sentit sa gorge se nouer, il comprit qu'ils devaient quitter les lieux immédiatement. C'est à cet instant que la pile de cadavre se souleva, révélant une tête énorme de loup au regard démoniaque et aux crocs interminables ! Pris de panique, le nain eut tout juste le temps d'attraper le cadavre en armure d'une main, et l'échelle de corde de l'autre, que le loup bondissait dans sa direction, lui portant un violent coup de mâchoire. Enfin, la Nef prenait de l'altitude, metant le nain hors de portée. Blessé, il se hissa avec le corps jusqu'au pont où tous purent voir que celui-ci arborait effectivement un arc aux aspects étranges : l'Arc de Majilune... La bête, qui était plus imposante qu'un cheval et dont le dos arborait d'énormes protubérances cristalines, tournait et tournait encore autour du navire, espérant pouvoir sauter assez haut pour l'atteindre, mais en vain. Tobiah fournit les flèches, et Mordrum visa la bête. La flèche fila à travers l'obscurité et se ficha dans les flancs du monstre qui hurla de douleur ! Victoire, la créature était sensible à cette arme ! Il tira une seconde fois et la bête s'enfuit. Il était hors de question de la laisser filer, aussi Chat Silencieux et Tobiah descendirent à terre avec une lanterne pour pister ses traces. Ils marchèrent dans les terres désertes jusqu'à un défilé rocheux où les traces dispraissaient. Et puis soudain, des hurlements de terreur et des bruits de fracas leur parvinrent de la Nef, qui les avait suivis. La créature, manifestement intelligente, les avait trainés dans un défilé rocheux afin de pouvoir bondir depuis son sommet jusque sur la Nef où il tua consciencieusement un matelot après l'autre. Le capitaine mit Elwing à l'abri et tenta de résister à son tour à la bête. Le temps que les aventuriers ne remontent l'échelle de corde, il avait été blessé par les crocs de la bête maudite. Enfin, les quatre aventuriers furent réunis autour du monstre, et un combat titanesque s'ensuivit. L'arc brilla, les flèches filèrent, les décharges du Mage crépitèrent et les éclairs de la Sœur flamboyèrent. Chaque coup blessa le monstre qui hurlait d'une douleur dont il ne semblait pas habitué. Seule la lame du Kaï ne parvenait à percer son cuir épais. Mordrum fut blessé à nouveau par les crocs glacés du monstre et il ne dut sa survie qu'à une potion de laumspur. Et enfin, après avoir reçu un ultime coup de bâton crépitant d'énergie, dans lequel Tobiah avait insuflé toute sa volonté, le loup énorme tomba en arrière en poussant un glapissement étranglé. Son énorme corps tremblotta un instant, puis il s'immobilisa en pousant son dernier soupir... Le Dogue des Tourments était mort, ainsi que la moitié de l'équipage de la Nef. Le capitaine Morgan était blessé et il ne remarcherait probablement plus jamais. Mais la bête était morte. Lorsque l'armée du Sommerlund arriva, renfort tardif mené par Geroyn, ils constatèrent la victoire des quatre héros. Les terres étaient enfin libérées de l'influence maléfique du Dogue, l'Armée du Nord pouvait abandonner le blocage et se préparer à accueillir l'envahisseur. Une chose était sûre, le royaume n'oublierait pas les noms des héros qui avaient permis cette victoire !
  19. Ben… on fait comme d'habitude, on joue les soirs. Comme ma chérie et moi ne sommes pas des "indispensables", nous sommes confinés à la maison depuis plus d'un mois. On choisit nos dates surtout en fonction de nos joueuses qui sont toutes deux infirmières… Et comme toujours, on joue les soirs quand nos enfants dorment. Pas le choix. Par contre, c'est sur Discord... Nouvelle aventure hier soir - attention à la chronologie des évènements. Le Calice de Barrakeesh se situe AVANT l'arrivée de Tobiah en Ogia. La nouvelle aventure que je vous mets en ligne juste là dans la foulée se situe tout de suite après la fuite de Tobiah, Mordrum et Elwing de Xanar. Oui, on triche un peu avec la chronologie, ça nous permet de jouer avec les joueurs qui sont présents même quand on n'a pas tout le monde, et en plus, ça permet de compléter certains passages ou de remplir certains trous dans la narration - par exemple, le Calice de Barrakeesh est un one-shot entre Chat Silencieux et Tobiah un soir où seule la joueuse de Tobiah était dispo ; en même temps, on a pu ainsi raconter une partie du voyage qu'a entrepris ledit Tobiah lors de son voyage de retour vers son Dessi natal (retour déjà évoqué dans une aventure antérieure).
  20. Le Calice de Barrakeesh Chat Silencieux et Tobiah (19-avr-2) Ingwas 5 PL - Perthro 51 PL Tobiah, le mage errant venu du Dessi, avait passé quelques jours au Monastère de Kaï où il avait pu converser avec de nombreux étudiants au sujet de leur religion, de leur patriotisme et de leurs fameuses disciplines. Durant tout ce temps, le mage Sionas avait patiemment attendu que les spécialistes pussent à loisir étudier l'Orbe Ancien trouvé dans les souterrains d'Yrsonor (que Tobiah n'avait rendu qu'avec regrets), participant lui-même aux conciles, apportant ainsi son expertise éclairée. Finalement, au bout d'un mois, les Maîtres décidèrent que l'Orbe serait envoyé à l'école de Toran, dans la Guilde de l'Étoile de Cristal, où des spécialistes versés dans les Arts de la Magie donneraient leurs propres conclusions sur cet artefact. C'est ainsi que, le 3e jour d'Ingwas, alors que le froid de l'hiver s'étendait lentement sur le pays, un petit groupe composé de Sionas d'Yrsonor, de Tobiah du Dessi et d'un jeune Seigneur Kaï en formation quittèrent les murs du monastère pour escorter l'Orbe jusqu'à Toran. Dès ce jour, Tobiah demeura à Toran afin d'apprendre ce qu'il pouvait sur la magie telle qu'elle était pratiquée ici. En maintes occasions, il put rencontrer divers étudiants autour d'une choppe afin d'échanger sur leurs visions de la magie, assez divergentes. Il découvrit alors que la prétendue rivalité séculaire qui existait entre les mages de Toran et ceux du Dessi ne semblait pas affecter les plus jeunes. Au milieu de ces jeunes, il rencontra une amie de Chat Silencieux nommée Lorelei. Cette situation dura quelques semaines au cours desquelles il fit de nombreuses rencontres des plus agréables. Mais au bout d'un certain temps, sa présence dans la ville parvint aux oreilles des Maîtres de la Guilde, qui ne la virent pas d'un bon œil. Qu'un mage du Dessi vienne passer quelques jours à Toran était déjà une chose, mais qu'en plus il pactise avec leurs propres élèves, cela relevait de l'ingérence pure et simple ! À la mi-Ehwas, il fut remis en place par l'un des responsables et dès ce jour, dut se faire plus discret. Il prit quelques jours pour dire au-revoir aux étudiants avec qui il avait sympathisé, puis, peu après les fêtes de Fehmarn, décida de quitter la ville. Depuis un certain temps, il envisageait de rentrer au Dessi pour faire valoir ses nouvelles expériences, peut-être le moment était-il venu... Le liodag 3e de Berkano, Tobiah quitta ainsi la belle et grande ville de Toran et se dirigea vers le sud. Le 8e de Berkano, il arriva au Monastère de Kaï où il vint dire adieu aux amis qu'il s'y était fait, parmi lesquels Chat Silencieux, quoi que celui-ci puisse en dire. En apprenant son départ vers le sud, le Maître Corbeau Sage lui demanda si Barrakeesh était sur sa route – le mage du Dessi n'ayant jamais traversé la Vassagonie, il envisageait effectivement de prendre cette itinéraire. Corbeau Sage fut enchanté de cette nouvelle, et dans la foulée, donna à Chat Silencieux pour mission de se rendre au Palais de Barrakeesh pour remettre un parchemin à Zanim Cheloum, une vieille connaissance à lui. Le jeune Seigneur Kaï accepta de mauvaise grâce, car il n'avait jusqu'alors jamais quitté les frontières du Sommerlund. Il n'avait néanmoins guère le choix. Curieusement, il sembla cette fois-ci que la présence de Tobiah l'incommodait un peu moins. Les deux aventuriers se rendirent alors à Holmgard qu'ils atteignirent le 13e de Berkano. Là, ils prirent une cabine à bord de l'Hydre Bleue, un navire marchand en partance vers le sud. Le départ eut lieu le lendemain à la première heure. Le voyage fut long, et les tempêtes, bien qu'occasionnelles, furent parfois violentes, au point que Chat Silencieux et Tobiah en subirent de lourdes conséquences. Il parcourrut ainsi plus de 262 kilomètres en 36 jours de voyage, longeant les côtes des Terres Sauvages, et contournant le Durenor, avant d'atteindre enfin la magnifique cité de Barrakeesh le 19e jour de Perthro. Et c'est avec la clarté d'un soleil de printemps que les deux voyageurs posèrent leurs yeux pour la première fois sur les splendides dômes d'or et les minarets majestueux qui surplombaient le port. Le Seigneur Kaï demanda des conseils à un habitué des lieux appelé Premo Dihil afin d'éviter toute erreur culturelle par simple méconnaissance des tradutions locales. Il fut surpris d'entendre qu'il ne fallait pas regarder les femmes dans les yeux... Lorsque l'Hydre Bleue accosta, une escouade entière de soldats enturbannés, des "Sharnazim", vint interroger chaque voyageur pour connaître la raison de leur présence à Barrakeesh. Évidemment, l'uniforme de Chat Silencieux les interpela mais lorsqu'il exhiba le parchemin cacheté de son Monastère destiné à Zanim Cheloum, le Sharnazim l'informa qu'il l'escorterait personnellement jusqu'au Palais. Ainsi fut fait, et les deux voyageurs furent menés directement au bâtiment le plus fastueux de toute la ville, visible même depuis le port. Ils suivirent donc le Sharnazim à travers les rues fastueuses de la cité d'or jusqu'au palais où, après avoir attendu dans une salle remplie de riches tentures et de coussins brodés de fil d'or, ils rencontrèrent enfin le fameux Zanim Cheloum – celui-ci était en réalité un proche conseiller du Zakhan. Zanim maîtrisait aisément le Sommlend et fut amusé de constater que son vieil ami Corbeau Sage lui avait envoyé un apprenti. Il lut le message avec intérêt puis remercia les voyageurs d'avoir effectué un tel trajet. Enfin, ils discutèrent des affaires en cours, puis Zanim observa les deux étrangers avec l'air pensif, avant de les abandonner quelques instants. Lorsqu'il revint, il leur parla d'un problème urgent pour lequel ils pourraient l'aider. Le Seigneur Kaï et le mage du Dessi échangèrent des regards intrigués, puis Zanim les mena rencontrer le Grand Zakhan Abdallah lui-même. Celui-ci, sur la suggestion de Zanim, accepta de leur parler d'une enquête urgente qui, si elle n'était pas suivie d'effet, l'obligerait à exécuter tous les occupants du Palais car tous étaient suspects. Et cela incluait Zanim lui-même. Le Zakhan leur parla d'un mariage devant se dérouler 3 jours plus tard entre le jeune Izdaram, son propre neveu, et Naïama de Teph, la fille d'un seigneur avec qui une alliance était nécessaire. Or, le fameux Calice des Unions, indispensable relique employée au cours de tous les mariages depuis des générations dans sa famille, venait tout juste d'être volé. Il avait fait exécuter les gardes qui avaient failli à leur tâche mais il restait à retrouver le Calice lui-même. Et ce, avant 48 h ! Durant l'entretien, le Zakhan fut le seul à parler. Les deux étrangers se contentèrent d'acquiescer, ayant bien compris qu'ils traitaient avec un individu qui n'acceptait aucun refus. L'affaire vut entendue, et l'enquête commencerait immédiatement. Pour commencer, Tobiah demanda tous les détails à Zanim concernant les suspects potentiels, tous ceux qui auraient intérêt à empêcher ce mariage. Il fut question de Kilij mais cette piste ne sembla guère convaincante. De son côté, Chat Silencieux préféra se concentrer sur les lieux du vol pour y récolter des indices. Le Calice avait été volé dans la salle des trésors, un lieu qui contenait en tout et pour tout une douzaine de reliques appartenant au royaume ou à la famille du Zakhan, et dont un piédestal était vide. Il remarqua que le socle avait été légèrement déplacé récemment, mais rien d'autre qui ne sembla pertinent. En poussant ses investigations, le Seigneur Kaï finit par remarquer qu'une dalle de verre avait été déplacée et mal remise en place, sur le vitrail qui surplombait le socle du Calice. Alors tous trois se rendirent à l'extérieur, dans les jardins du Palais, où Chat Silencieux commença à grimper au mur en s'accrochant aux briques proéminentes. Il prouva ainsi que le Calice avait été volé par quelqu'un d'extérieur au Palais, mais que pour le retrouver, il leur faudrait un autre angle d'attaque... Ensuite, tous trois se rendirent chez le futur marié, Izdaran, et les deux étrangers furent surpris de rencontrer un jeune homme de 15 ans à peine, malingre et entouré de piles de livres digne d'un bibliothécaire. Ils discuttèrent avec lui du mariage – il maîtrisait assez bien le commun du nord – et il sembla accepter cette union purement politique car c'était son devoir. Seuls Chat Silencieux et Tobiah semblaient choqués par ces traditions dans lesquelles les parents choisissaient les époux avant même leurs naissances. Mais Izdaram ne s'en formalisait pas, tout était normal pour lui. Même Zanim fut surpris de ces questions ; pour lui, cette façon de faire était normale. Puis Tobiah prit Chat Silencieux à l'écart pour lui glisser à l'oreille que tout sonnait faux, dans ce discours que le jeune homme récitait comme une leçon bien apprise. En outre, il avait remarqué qu'Izdaram n'avait jamais croisé le regard de Zanim. Alors ils tentèrent quelque chose. En élevant légèrement la voix, ils prétendirent (en Sommlend) qu'Izdaram était bien le voleur. Ils remarquèrent l'adolescent se raidir, preuve qu'il comprenait bien le Sommlend. Cela leur permettrait de lui parler sans que Zanim ne le comprenne. Cependant, ils auraient besoin d'une vraie conversation avec lui, et en privé ! Alors Tobiah affirma devoir retourner dans les jardins pour mener une recherche approfondie, prétextant avoir besoin de l'aide de Zanim, qui l'accompagna en grimaçant, manifestement contrarié de devoir laisser Izdaram seul avec un étranger. À peine ceux-ci furent-ils dehors que le jeune homme se lâcha : non, il ne voulait pas de ce mariage avec une jeune fille qu'il ne connaissait pas du tout. Lui était un amoureux de la culture et des livres, et ce mariage ne lui permettrait pas de vivre la vie qu'il voulait. Peu à peu, Chat Silencieux parvint à lui faire avouer qu'il avait effectivement organisé le vol du Calice. Hélas, les menaces du Zakhan sur la vie de tous les employés du Palais pesaient désormais sur sa conscience. Izdaram lui avoua qu'il avait engagé un certain Shamaïr, rencontré par l'intermédiaire du restaurant Le Glaive et le Luth. Hélas, pour racheter le Calice, il faudrait certainement le lui payer une fortune. Le jeune homme donna une bourse de 2  pièces d'or et, avec un déchirement évident, lui donna aussi un livre qu'il enveloppa dans un carré de soie. Enfin, Chat Silencieux quitta le Palais et alla chercher Tobiah dans les jardins, lui proposant d'aller chercher un lieu pour dormir cette nuit. Une fois débarassés de Zanim, ils purent échanger leurs informations et partirent en quête du fameux Shamaïr. Ils mangèrent au restaurant Le Glaive et le Luth et demandèrent au chef, malgré la barrière de la langue, comment rencontrer Shamaïr. En guise de réponse, celui-ci leur désigna une plaque d'égoût dans la rue en répétant "Bagadarooz". Enfin, tard dans la nuit, Tobiah et Chat Silencieux s'enfoncèrent dans les égoûts de la ville en quête d'une cachette, mais tout ce qu'ils trouvèrent fut un Plaakh embusqué qui les attaqua avec violence. La créature s'aggripa au visage du mage et malgré ses tentatives, le jeune maître Kaï ne parvint pas à le lui retirer. Le combat sembla désespéré, lorsqu'une silhouette survint, projeta Chat Silencieux sur le côté – le cho l'assoma – avant de se pencher sur Tobiah... Tous deux s'éveillèrent quelques 12 heures plus tard, allongés dans un hammam, à peine vêtus d'un drap autour de la taille. Topbiah avait mal au visage et Chat Silencieux avait une douleur lancinante à l'arrière du crâne. Ils surmontèrent ces difficultés et quittèrent la pièce pour traverser tout un institut où des clients nombreux baignaient dans des eaux chaudes ou se faisaient masser par de belles femmes. Un servant vint à leur rencontre et les mena à une salle où leurs vêtements et équipements sêchaient auprès d'un feu de cheminée. Or, à peine eurent-ils fini de se rhabiller qu'un homme à la moustache arrogante et aux longs cheveux noirs vint les accueillir dans un commun du nord très partiel. C'était Shamaïr lui-même, et celui-ci comprit bien la situation. Il semblait même s'y être attendu. Par contre, il affirma pouvoir revendre le Calice au moins 1  Couronnes d'or. Il ne le leur rendrait pas pour moins de 6 . Chat Silencieux lui donna les 2  pièces et le fameux livre, que Shamaïr identifia comme un trésor inestimable du fait de ses illustrations magnifiques à chaque page. Il entendit bien qu'Izdaram avait dû faire un lourd sacrifice pour s'en séparer, mais c'était à ses yeux une épreuve nécessaire pour qu'il puisse comprendre son rôle dans cette affaire, et les responsabilités qui l'incombaient. C'est ainsi que l'on grandit. Chat Silencieux fut surpris par la philosophie du personnage, qui n'avait a priori rien d'un vulgaire voleur. En échange de ce trésor, il leur donna le Calice, et leur proposa de venir profiter de son institut s'ils venaient à repasser dans le quartier un jour futur. De retour au Palais, Tobiah et Chat Silencieux prétendirent avoir pisté le voleur jusqu'à son antre. Ce vol n'était que le fruit d'un hasard, et le voleur avait fini avec l'épée dans le gosier. Cela n'était nullement le fruit d'un complot politique. Le Zakhan accepta leurs explications avec circonspection, mais il ajouta que, s'il les remerciait grandement pour leur efficacité, il leur demandait de quitter son pays et de ne jamais y revenir. En effet, il se contenterait de ces explications même s'il avoua ne pas y prêter beaucoup de crédit. De fait, ils quittèrent le Palais du Zakhan sans un mot et rejoignirent l'Hydre Bleue au plus vite, espérant ne plus remettre les pieds dans ce pays... Le soir même, le navire reprenait sa route vers le sud. L'affaire aurait pu se terminer là, mais le soir même, le Seigneur Kaï repéra une silhouette se glisser entre deux coursives. La prenant en chasse, il tomba nez-à-nez avec... Izdaram !
  21. Les esclavagistes Mordrum, Elwing et Tobiah, maîtrisé par Chrysalid (9/4/2) Hagalas, 51 PL • 2 jours Dans une petite chambre à trois lits d'une quelconque auberge de Xanar, au 18e jour d'Hagalas 51, Elwing hurlait tout ce qu'elle pouvait contre ses deux compagnons de voyage et la façon dont elle avait été traité depuis la veille au matin. Ligottée, trainée à travers les terres d'Ogia, insultée, traitée en esclave, jetée en pâture aux yeux immondes d'un seigneur Drakkarim, voire même à toute l'auberge, et pire encore, sa somptueuse robe bleue déchirée sans la moindre considération ! C'était plus qu'elle n'en pouvait supporter. Durant un temps qui leur parut interminable, elle les insulta sans qu'ils ne lui répondent quoi que ce soit, se contentant de la laisser vider son fiel jusqu'à ce qu'elle se fatigue elle-même. Durant la nuit qui suivit, et au cours de la journée du lendemain, ils demeurèrent enfermés dans la chambre – Mordrum devait s'occuper de ses blessures, et tous devaient mettre au point une nouvelle stratégie pour la rencontre prévue ce midvoka au soir. Il fut rapidement décidé qu'Elwing, en tant qu'esclave, resterait à l'auberge, "enfermée" dans la chambre, tandis que Tobiah et son "serviteur" Mordrum iraient visiter le marché aux esclaves prévu ce soir. À la fois énervée d'être à nouveau cantonnée au rôle de la jeune esclave, et soulagée de ne pas devoir être confrontée directement au peuple local, elle se résigna. L'idée serait surtout d'amener le Drakkarim ici même à l'auberge, et de le droguer à l'aide d'une herbe du sommeil que Tobiah avait dans ses affaires (voir l'épisode Retour au Monastère). Le mage et le nain arrangèrent à nouveau leurs frusques pour avoir l'air de mercenaires sans pitié, puis ils quittèrent l'auberge. Il ne fut pas difficile de trouver le lieu du marché, car toute la ville s'y rendait. Drakkarim suivis par leurs sbires glocks, créatures difformes aux odeurs infectes, investisseurs étrangers venus de diverses contrées, cette fois-ci, le mage et le nain se sentirent un peu moins dévisagés par les autochtones. La place du marché, vaste, était noire de monde. Les deux aventuriers durent jouer des coudes pour se glisser jusqu'à une première estrade où un homme au regard cupide vendait des jeunes gens de belle constitution – un humain qui vendait des humains, Mordrum ressentit une profonde aversion pour ce personnage. Un peu plus loin, ils aperçurent une estrade sur laquelle défilaient des jeunes filles de toute beauté, à peine vêtues de guenilles déchirées. Ici, les prix dépassaient aisément les 1 pièces d'or, montant bien au-delà de la somme proposée la veille pour Elwing ; Tobiah et Mordrum échangèrent des regards entendus. Puis ils réalisèrent que si Elwing avait dû être vendue sur ce marché, ç'aurait certainement été chez ce vendeur. Alors ils décidèrent de rester ici assez longtemps – si leur Drakkarim devait venir, il se montrerait certainement à cette estrade en particulier. Hélas, au bout d'une bonne demi-heure sans le voir, le nain finit par se demander s'il n'y avait pas une embrouille quelque part. Flairant quelque chose, il proposa de rentrer à l'auberge ; le Drakkarim n'aurait-il pas profité de leur absence pour enlever leur jeune amie ? Il fut aussitôt décidé de retourner à la chambre. Mais au retour, Mordrum repéra un peu plus loin un groupe d'esclaves quitter la place du marché, escortés par une escouade de mercenaires. Or, il vit une naine parmi les captifs ; cette seule vision le figea sur place, les yeux écarquillés ! Une naine ? En regardant un peu mieux autour de lui, il remarqua qu'il y avait quelques nains parmi les pauvres ères vendus sur les estrades. Pire encore, il repéra quelques nains... parmi les esclavagistes. Un élan s'empara de lui, tandis que, les yeux écarquillés, il sembla vouloir libérer l'inconnue, mais il fut stoppé par Tobiah, dont les pouvoirs venaient de lui souffler que s'ils se lançaient dans cette entreprise, ils ne pouvaient récolter que des ennuis, et que cela ne rapporterait rien à leur enquête. Dévasté, Mordrum se jura de rentrer à Bor pour prévenir les autorités de son pays de ce qui se passait ici, afin qu'une grande armée de nains se réunisse pour venir raser cet endroit abject ! Tobiah eut tout le mal du monde à lui rappeler l'urgence du moment puis, lorsqu'enfin il parvint à capter son attention, tous deux retournèrent à l'auberge où ils retrouvèrent Elwing, à leur grand soulagement. Pendant un moment, les trois aventuriers crurent que le Drakkarim les avait oublié, ou qu'il était passé à autre chose, d'où son absence supposée du marché aux esclaves – en vérité, ils n'y avaient pas passé beaucoup de temps, et n'avaient observé que peu d'estrades pour véritablement être certains qu'il n'y était pas venu. Peu à peu, Elwing et Mordrum commencèrent à évoquer l'idée de quitter cet endroit au plus vite. Bien que leurs missions respectives n'aient été que partiellement remplies, tous deux refusaient catégoriquement de rester plus longtemps en ces lieux monstrueux. Mais comme la nuit était venue, le nain et le mage s'en allèrent manger tout en laissant Elwing enfermée dans la chambre, ne serait-ce que pour maintenir leur couverture auprès des occupants de l'auberge. C'est à cet instant que quatre imposants Drakkarim débarquèrent dans la salle à manger, dont leur contact de la veille. Celui-ci les accusa de ne pas être venus au marché, ce que Tobiah réfuta sans se démonter. Puis d'indiquer qu'Elwing lui avait bien été réservée et qu'elle attendait gentiment dans la chambre. Imperturbable, le Drakkarim leur jeta une bourse de 6 pièces d'or sur la table en les informant qu'il irait "essayer la marchandise" pendant qu'ils les laisserait avec ses trois compagnons – l'un d'eux avait des informations pour eux. Imperturbable, Tobiah lui donna la clé de la chambre alors même que Mordrum se décomposa sur place. Et ils devraient tous deux rester là à faire causette pendant qu'un drame allait se dérouler à quelque pas ? Il suivit du regard le guerrier en armure alors que celui-ci s'engouffrait dans le couloir. Tobiah lui glissa qu'il leur faudrait faire confiance à Elwing, ils n'avaient pas le choix. Une fois que le Drakkarim eut disparu dans la chambre, ses trois compagnons échangèrent grassement sur ce qui allait se passer, puis ils discutèrent avec Tobiah, celui-ci menant pratiquement la conversation alors même que Mordrum en fut incapable. Ils leur apprirent que l'arme naine était bien passée par ici, à Xanar, apportée par le Général Gamorr et ses glocks. L'un des trois Drakkarim le savait car il travaillait souvent avec le nadziranim Shiznagh, un scientifique qui développait du matériel pour l'armée des Maîtres des Ténèbres et pour l'armée d'Ogia, qui peu à peu se relevait en vue d'une nouvelle attaque massive contre les royaumes voisins. Or, Shiznagh avait eu cette arme entre les mains pendant quelques jours dans le but d'en fabriquer d'autres. Bien que cette conversation fut des plus instructives, Mordrum ne parvint pas à écouter quoi que ce soit. Il ne cessait d'imaginer ce qui était en train de se passer dans la chambre d'Elwing. Finalement, n'y tenant plus, il prétexta de devoir aller aux toilettes, et disparut dans le couloir sans que personne ne se doute de rien. Lorsque le Drakkarim entra dans la chambre, Elwing se mortifia. Sa silhouette imposante se découpant dans l'entrebaillement de la porte, rehaussée par une armure puissante aux nombreux ornements guerriers, aurait terrifié n'importe qui. La jeune fille de 17 ans tout juste était paralysée, elle perdit littéralement le contrôle de ses paroles et, alors qu'elle tentait de lui proposer une chope de bière afin de détendre l'atmosphère "avant de commencer", elle ne parvint qu'à bégayer maladroitement. Elle ne jouait pas la comédie, elle était véritablement paniquée. Le Drakkarim ignora ses paroles et ferma la porte à clé, puis se dirigea vers elle sans véritablement la regarder. Il la voyait, mais ne semblait pas avoir plus de considération que s'il avait fixé un objet, ou un morceau de viande. Il lui attrapa le bras avec vigueur, et la jeune fille tenta de faire appel à sa magie, en vain. Le guerrier lui arracha son corsage, lui arrachant un cri. Elle tenta à nouveau de faire appel à sa magie, et cette fois, sous l'effet d'une Prompte Amitié, le geste du Drakkarim s'interrompit, et ses yeux se posèrent enfin sur elle. À présent, il la voyait, et ne se sentait plus du tout capable de lui faire de mal. Toute tremblante, elle lui proposa de s'asseoir sur le lit pour échanger avec elle une chope de bière. Docilement, il en but une grande lampée alors même qu'Elwing fit mine d'en boire un peu. Il résista un moment, et finit par s'effondrer en ronflant bruyamment. Lorsqu'elle quitta la chambre, exultante de bonheur, elle fut attrapée par Mordrum qui arrivait juste. Il la repoussa à l'intérieur pour éviter que les compagnons du Drakkarim ne l'aperçoivent, et constata qu'elle avait réussi. Alors il n'hésita pas un instant et empoigna sa hache pour trancher la gorge du guerrier ennemi. Enfin, il ouvrit la fenêtre pour que la jeune fille puisse s'enfuir par la cour intérieure, mais non sans lui avoir couvert les épaules avec une couverture, sa robe bleue ayant été tellement déchirée depuis la veille qu'elle ne couvrait plus grand chose. Dès qu'elle fut dehors, le nain referma la fenêtre et retourna auprès de Tobiah et des trois Drakkarim en faisant mine de revenir des toilettes. Il montra à son ami du Dessi la bourse d'or qu'ils avaient empochée, et lui rappela qu'ils avaient obtenu les informations qu'ils étaient venus chercher. Dès à présent, plus rien ne les retenait ici. Les Drakkarim acquiescèrent et commandèrent une autre bière, le temps que leur acolyte "en finisse", ce qui, apparemment, pouvait prendre un moment. Tobiah et Mordrum retrouvèrent Elwing dans la cour intérieure et prirent un long moment pour discuter de la suite des évènements. Elwing désirait ardamment quitter Xanar, de même que Mordrum que les dernières découvertes semblaient avoir brisé. Il sembla même se contenter des maigres informations que Tobiah avait récolté à sa place. Le mage du Dessi, quant à lui, insista pour exploiter cette piste alors même qu'il n'était pas venu pour ça. Mais pourquoi négliger une piste encore chaude ? Une nouvelle stratégie fut mise en place. Ils retournèrent dans la ruelle où ils avaient abandonné leurs déguisements la veille, et Tobiah remit l'armure du Drakkarim. Par contre, Mordrum et Elwing se déguisèrent tous deux en esclaves – le nain ne pouvait décemment pas se faire passer pour un glock ici, en pleine ville. Quant à la robe bleue d'Elwing, elle était bien trop voyante pour qu'elle la garde sur elle. Sans compter que dès l'instant où le meurtre du Drakkarim viendrait à être découvert, ils seraient tous trois recherchés comme meurtriers et fugitifs... La nuit était tombée. L'étrange trio se lança alors dans les rues de Xanar, mené par un Drakkarim portant un fusil de Bor, un bâton du Dessi et une hache, suivi par un nain presque nu et une jeune fille à peine vêtue d'une couverture. Ces derniers avançaient voûtés, comme s'ils obéissaient aveuglément à leur maître tout puissant. Ils trouvèrent sans problème le bâtiment qu'ils cherchaient. Le garde à l'entrée s'inclina lorsqu'il vit le Drakkarim s'approcher, et lui indiqua où trouver Shiznagh. Quelques couloirs plus loin, ils rencontrèrent enfin le fameux inventeur nadziranim, enfoncé jusqu'au cou dans des plans du fusil de Bor qu'on l'avait chargé de reproduire. Il leur raconta que le général Gamorr était venu plus tôt avec cette arme mais qu'il ne la lui avait laissée que quelques jours, bien trop peu pour qu'il ait véritablement le temps de l'étudier. De là à la reproduire... Tobiah eut une idée : il ordonna à Shiznagh de s'écarter pour laisser son "nain domestique" jeter un œil à ses croquis ; il aurait certainement quelques conseils à lui donner pour qu'il puisse mener sa tâche à bien. Ainsi fut fait, et Mordrum eut tout loisir de visiter l'atelier à la recherche de la moindre information qu'il pourrait dégoter. Et la pêche fut bonne, car il découvrit que Gamorr rassemblait une armée dans un seul but : il voulait attaquer le Sommerlund dans les jours à venir, et cette arme devait l'y aider. Cette mission imprévue rejoindrait-elle finalement celle que Tobiah s'était octroyée ? Une fois dehors, les trois compères échangèrent sur la suite des évènements. Prévenir les autorités du Sommerlund ? C'était bien trop loin ! C'est alors que Tobiah leur parla de la Nef du Ciel, le bâtiment grâce auquel il était venu quelques jours plus tôt. Évidemment, la première difficulté serait de la rejoindre hors des frontières d'Ogia. Ils quittèrent la citadelle où travaillait Shiznagh et descendirent la longue avenue en direction de la porte sud de la ville, par laquelle ils étaient entrés. Hélas, bien que les rues fussent moins peuplées à cette heure de la nuit, ils croisèrent quelques escouades de glocks en patrouille. Ils tentèrent bien de paraître crédibles dans leurs rôles respectifs, mais ce ne fut pas une mince affaire. De prime abord, Elwing eut bien du mal à se tenir voûtée tout le trajet. Par moment, elle reprenait sa démarche naturellement aérienne, et il sembla qu'un glock le remarqua. Tobiah tenta bien de lui mettre une "violente" claque pour qu'elle se "souvienne de sa place", mais il ne fut pas plus crédible. Plus loin, ils comprirent qu'ils étaient suivis. Et lorsqu'ils arrivèrent en vue de la porte sud, un contingent entier de glocks les y attendait. Pendant un instant, ils envisagèrent de continuer tout droit en sortant leurs armes pour commencer à canarder en tous sens, mais un rugissement résonnant dans les rues interrompit tout ce beau monde. Les glocks se figèrent et s'éparpillèrent dans les rues alentours, tandis qu'un énorme reptile humanoïde armé d'une impressionnante hache, un GOURGAZ, venait leur barrer la route. Tobiah et ses "esclaves" échangèrenr des regards entendus : la stratégie ne changerait pas. Il redonna ses armes à Mordrum et dégaina son propre Bâton de Sorcier, et tous de canarder le monstre sans délai. L'artilleur nain le toucha à l'épaule, puis il empoigna sa hache. Le mage lui décocha une décharge d'énergie qui, à la surprise générale, lui explosa violemment sur le torse. Mais le monstre s'avançait toujours. Elwing recula derrière ses deux compagnons et se protégea derrière un Bouclier Insivible de Déflexion. Lorsque le reptile arriva sur eux, il porta un violent coup de hache au nain qui eut l'impression d'être littéralement coupé eu deux. Mais il tint bon. Tobiah frappa et frappa encore, insuflant toute sa volonté dans son bâton. Chaque coup était accompagné d'une violente explosion qui le surprenait lui-même. La dernière explosa littéralement sur le torse du monstre qui fut projeté en arrière sous la violence du choc ! Celui-ci s'affala, inerte, au point que tous les glocks alentours poussèrent de grands cris de stupéfaction ! Mais le temps qu'ils ne s'organisent et ne se rassemblent pour attaquer les étrangers, ceux-ci étaient déjà loin...
  22. Retour en 51 PL, cette aventure est la suite de l'épisode Dans la Forêt d'Oxalar Xanar Mordrum et Tobiah, maîtrisé par Chrysalid (3/4/2) Hagalas, 51 PL • 2 jours Tobiah était un mage du Dessi qui aimait voyager. Depuis des décennies, il errait de royaume en royaume pour rencontrer des gens et découvrir de nouvelles cultures. Il avait déjà visité les Pays de la Storn, le Palmyrion, la Talestria, poussant même jusque dans les Montagnes de Bor, où les nains lui avaient fait bon accueil. Or, ses pas l'avaient amené, au cours de l'année précédente, dans le royaume du Sommerlund, où il avait eu l'opportunité de rencontrer un Seigneur Kaï (pas forcément très agréable) et une Sœur de l'Étoile de Cristal (encore très jeune et sans expérience). À leurs côtés, il avait vécu ses premières aventures dans le Sommerlund, un royaume de petite taille, mais fier et possédant un indéniable potentiel. En effet, vénérant Kaï, le dieu du soleil, il semblait être en confrontation directe avec les Royaumes des Ténèbres et leurs maléfiques seigneurs. Et durant les mois qui suivirent, alors même que Tobiah rencontrait d'autres étudiants de la Guilde de Toran, il comprit que si un royaume avait la capacité de repousser les armées de glocks, c'était bien le Sommerlund. Et son intuition ne le trompait que rarement. Il n'aurait pas été surpris si un beau jour, un Mage de Toran ou un Seigneur Kaï aurait trouvé comment affronter les Maîtres des Ténèbres... Il vécut ainsi à Toran durant quelques semaines, jusqu'à ce que sa présence finisse par arriver aux oreilles du Haut Conseil de la Guilde. Et dès ce jour, les choses se dégradèrent. En effet, une vieille rivalité opposait les Membres de l'Étoile de Cristal aux Mages du Dessi, et la présence d'un tel individu ici, à Toran, ne plaisait pas du tout aux dirigeants de la Guilde. Peu à peu, les étudiants que fréquentait Tobiah se raréfièrent, et certains vinrent même le provoquer. Le Mage comprit que sa présence n'était alors plus désirée, et qu'il devrait probablement bientôt quitter ce fier royaume. Peu après les fêtes de Fehmarn, Tobiah reprit la route. Depuis quelques temps déjà, il avait à l'esprit qu'il devrait rentrer chez lui pour faire valoir ses dernières expériences et réclamer un nouveau statut. Or, le moment était venu. De fait, il s'engagea vers le sud, quitta les frontières du Sommerlund par la contrée de Ruanon, traversa pour la première fois de sa vie le royaume de Vassagonie, dont le peuple belliqueux lui parut fort peu plaisant, pour arriver finalement après une longue route en son royaume, le Dessi. Là, il reçut son Bâton de Sorcier, symbole de son statut, et en profita pour explorer les arcanes de la Sorcellerie, une discipline qu'il ne maîtrisait pas encore totalement. Enfin arriva le moment de son départ – et il désirait ardamment retourner en Sommerlund, car il était persuadé que la clé de la défaite des Maîtres des Ténèbres se trouvait là. Hélas, l'un de ses amis lui apprit qu'une étrange malédiction semblait être apparue dans les dernières prophéties : le nord du Sommerlund venait d'être frappé d'une malédiction. Et celle-ci s'étendait. Bien que les Mages du Dessi ne soient pas du genre à intervenir dans les affaires du monde, il sembla que ce mal était destiné à affecter les royaumes voisins... Le nord du Sommerlund ? La région de Toran donc ? Tobiah n'avait sans doute pas imaginé retourner au Sommerlund si vite, mais cette nouvelle l'inquiéta au-delà de toute mesure. Fort heureusement, il fut soutenu par ses supérieurs, qui mirent à sa disposition une Nef du Ciel, un navire volant capable de couvrir de grandes distances à une vitesse considérable. Or, au moment de son départ, Tobiah interrogea lui-même les oracles, et il réalisa qu'il aurait un rôle prépondérant à jouer dans cette affaire, mais qu'il ne pourrait y arriver seul. Il lui fallait des alliés. En poussant ses interrogations plus loin, il découvrit qu'il devrait se rendre... en Ogia ? Quelque part au nord de la Talestria, dans une forêt frontalière avec le territoire esclavagiste d'Ogia, s'élevait le Fort Varn, une tour de guet que n'habitaient que trois gardes. En effet, le domaine d'Ogia n'était que peu actif depuis longtemps, aussi une maigre surveillance était-elle suffisante. Or, deux voyageurs s'y étaient rendus dans l'espoir de mener une enquête. Elwing et Mordrum avaient pris un repas en présence du capitaine Belkin, trop heureux d'avoir une visite, avant leur départ imminent. Or, quelle ne fut pas leur surprise lorsque, quittant la tour, ils tombèrent nez-à-nez avec Tobiah, le Mage du Dessi qui était tout aussi surpris qu'eux ! Ainsi donc, les oracles avaient poussé Tobiah à s'allier à Elwing, une jeune magicienne de Toran sans expérience du terrain qu'il avait rencontré l'année passée, et à... un nain ? À sa grande surprise, le nain le reconnut : en effet, tous deux s'étaient côtoyés lors de son voyage à Bor quelques années plus tôt. Mais Mordrum n'était alors qu'un nain parmi d'autres, et il lui fut difficile de se souvenir de lui précisément. Quelque peu décontenancé par cette rencontre, Tobiah accepta les prophéties et vint raconter à ses deux nouveaux alliés qu'un mal venait de s'abattre sur le Sommerlund. Il n'en savait pas la nature, mais il savait qu'il devait agir. Si Mordrum ne prêta pas attention à cette nouvelle, Elwing, quant à elle, manifesta une plus grande inquiétude ; après tout, le nord du Sommerlund, c'était chez elle... Hélas, elle ne pouvait pas accompagner Tobiah dans l'instant, elle avait une mission à remplir avant tout. En effet, elle était venue ici pour enquêter sur l'Ogia, un état esclavagiste qui de tous temps avait menacé la Talestria et les royaumes voisins. Or, suite à une défaite remontant à quelques années, il semblait s'être calmé. Elwing devait s'en assurer. Quant à Mordrum, il était là pour enquêter sur la dispatition d'une arme puissante créée par son peuple et dérobée par les armées des Ténèbres. Comprenant qu'il ne pourrait pas bénéficier de l'aide de ces deux compagnons tant qu'ils n'auraient pas remplis leurs missions respectives, Tobiah décida de les accompagner, en échange de leur aide ultérieure. Grâce au capitaine Belkin et à ses deux soldats, les aventuriers atteignirent la frontière d'Ogia. Il les prévint de la présence d'une tour de guet proche, aussi s'y engagèrent-ils de nuit. Avec mille précautions, ils se glissèrent jusqu'à la tour de Tukor où ils repérèrent plusieurs silhouettes, dont un glock qui sortait régulièrement pour faire une ronde. Dès lors qu'il fut passé, ils tentèrent de se fondre dans les ombres et de passer inaperçus, mais un soldat dissimulé derrière les créneaux les repéra et cria l'alerte : Mordrum lui tira une charge dans la tête pour le compte, mais c'était trop tard. Deux soldats glocks et un capitaine Drakkarim quittèrent l'édifice pour les attaquer de front ! Si les glocks n'effrayèrent pas les trois aventuriers, le Drakkarim les inquiéta beaucoup plus. Mordrum lui tira une balle dans le torse alors qu'il avançait à grands pas. Tobiah lui décocha à son tour une décharge de son bâton de sorcier, qui le fit à peine chanceler. Il fallut attendre que Mordrum puisse lui tirer dessus une seconde fois pour enfin réussir à le tuer ! Mais une fois les glocks morts, les trois aventuriers comprirent que ce combat leur offrait une opportunité sans commune mesure. Tobiah pourrait se vêtir de l'armure du Drakkarim, il était assez grand pour que cela soit assez crédible. Mordrum volerait un uniforme à l'un des glocks – il lui faudrait juste trouver une astuce pour dissimuler sa barbe, quant à Elwing... sa fraîche jeunesse et sa silhouette fluette ne lui permettrait pas la moindre crédibilité si elle prenait le second uniforme glock. Alors il fut décidé qu'elle passerait pour une esclave, une esclave de grande valeur eu égard à sa beauté et sa jeunesse, sans compter la qualité hors norme de sa robe de magicienne. Le lendemain, au petit matin, le groupe quitta alors la tour de Tukor pour traverser les collines en direction du nord. Le seul endroit où ils pourraient mener une enquête serait dans la cité de Xanar, mais comment s'y rendre autrement ? Cependant, qui viendrait à soupçonner un drakkarim accompagné d'un sous-fiffre glock et d'une esclave ? Ils marchèrent ainsi quelques heures dans les collines ; Elwing détestait devoir marcher avec les bras attachés dans le dos et maintenue comme un chien, et elle le fit savoir de bien des façons. Ils finirent pas arriver à un campement où ils croisèrent quelques glocks accompagnés par d'étranges humanoïdes aux horribles difformités, à moins que ce ne soit des mutations ? Fort heureusement, ceux-ci s'écartèrent pour les laisser passer. L'un des glocks adressa une phrase à Tobiah, mais celui-ci lui répondit par un geste de dédain, et ils purent quitter les lieux sans être inquiétés. Ce rapide échange mit en évidence un problème qui pourrait prendre de plus grandes proportions à Xanar : parmi eux, nul ne parlait le giak ni aucune autre langue noire. Comment passer inaperçu sans jamais échanger la moindre parole avec qui que ce soit ? Après quelques kilomètres de marche, et un nombre de vociférations croissant de la part d'Elwing qui, la fatigue aidant, ne cessait de trébucher, ils finirent par arriver dans une grande plaine dévastée, recouverte d'innombrables campements occupés par une foule entière de glocks et autres créatures difformes, et au centre de laquelle s'élevait la terrible Xanar. Les trois aventuriers grimés traversèrent la foule jusqu'à la grande porte où, après avoir échangé sur la marche à suivre, ils s'engagèrent dans la ville en poussant leur 'esclave' sans ménagement pour paraître plus crédible aux yeux des gardes. À nouveau, Tobiah esquiva une remarque du garde de faction à l'aide d'un geste de dédain, puis tous trois de s'engager dans l'avenue principale de Xanar, peuplée de glocks, d'esclaves et autres créatures en tous genres. Hélas, ils n'avaient pas encore réglé le problème de la langue. Alors ils décidèrent de changer de stratégie. Ils allèrent se cacher au fon d'une ruelle sombre pour se débarasser de leurs déguisements. Tobiah abandonna son armure de Drakkarim et modifia son équipement pour se donner un air de mercenaire oriental, se couvrant la tête d'un turban et salissant ses vêtements pour avoir l'air plus crédible. Mordrum, quant à lui, laissa tomber ses braies de glock et accentua son aspect de mercenaire en se salissant le visage. Il ne passerait pas pour autre chose qu'un nain de toutes façon, ne restait plus à espérer qu'ils arriveraient à être assez crédibles... Quant à Elwing ? L'adolescente ne pourrait de toutes façons pas se faire passer pour autre chose, alors elle resterait ligottée comme esclave... Puis tous trois, le cœur battant, retournèrent dans l'avenue principale et se mêlèrent à la foule de créatures. Peu à peu, ils réalisèrent qu'on les observait avec surprise... Plus loin, ils repérèrent ce qui ressemblait à une taverne glock, un lieu d'ordinaire peu recommandable, mais avaient-ils le choix, s'ils souhaitaient trouver des contacts ? Alors ils s'y engagèrent et, ignorant les visages marqués de stupeur qui se posèrent sur eux, allèrent s'asseoir à une table en prenant des airs de fière arrogance. Autour d'eux, les occupants reprirent leurs conversation en se désintéressant d'eux, alors même que les aventuriers tentaient de jouer leurs rôles. Mordrum ne parvint pas à être assez crédible dans le rôle du 'méchant vendeur d'esclave', mais Tobiah, bien plus crédible, parvenait régulièrement à le rabaisser comme s'il était son serviteur personnel. La jeune mage à la robe bleue n'avait guère de rôle à jouer, car elle détestait cette situation de plus en plus à mesure que le temps passait, au point qu'elle en vint à détester ses deux compagnons. Ils la traitaient véritablement comme si elle était leur esclave, et même s'ils retenaient leurs coups lorsqu'ils faisaient mine de la brusquer quelque peu, elle n'avait pas l'habitude d'être traitée de la sorte. Un rapide échange avec le tavernier difforme qui tenait les lieux leur permit de comprendre qu'il ne pourrait leur être d'aucune aide. Puis survint dans la salle un gradé Drakkarim qui posa sur eux un regard sévère. Il retira son heaume, dévoilant un visage dur, un cou de taureau et un regard bestial. Sa peau était abîmée par le temps et son crâne chauve était constellé de cicatrices. C'était donc cela, un Drakkarim ? Ressemblaient-ils tous à cela ? Elwing ne put cacher sa surprise. Le gradé s'approcha d'eux et leur demanda ce qu'ils faisaient ici, il ne les avait jamais vu auparavent. Tobiah lui répondit qu'ils étaient là pour vendre "ce joli p'tit lot", en désignant Elwing, car elle était très belle et encore intacte, et qu'il espérait en tirer un bon prix. La jeune femme grimaça en entendant ces mots d'une cruelle vulgarité, 'encore intacte', mais elle serra les dents sans pouvoir s'empêcher de maudire tout ce qui l'avait menée dans cette ville maudite. Le Drakkarim la regarda et son regard se durcit encore. Il demanda à en voir plus, et Elwing se mortifia. Sans se démonter, Tobiah accepta pour peu qu'il allonge la monnaie. Le Drakkarim jeta une pièce d'or sur la table, "pour voir", et il attendit. Alors, sous le regard horrifié de la jeune magicienne, le mage du Dessi se leva vers elle et, lui empoignant le décolleté d'une main ferme, lui arracha son corsage avec force, faisant sauter toutes les couture et les boutons de sa robe jadis splendide. Pétrifiée, elle se retrouva alors seins nus face à cette énorme brute au regard invasif, qui détailla chacune de ses courbes, la pureté de sa blanche peau et les promesses de sa poitrine encore jeune. La scène, qui ne dura pas plus de quelques secondes, parut une éternité à Elwing. Enfin, Tobiah la recouvrit en indiquant au Drakkarim qu'il en avait assez vu. S'il la voulait, il devrait payer. Alors le capitaine répondit qu'elle vaudrait certainement 5, voire 6 pièces d'or, et il exigea qu'on la lui réserve pour la prochaine vente aux esclaves. Tobiah et Mordrum acceptèrent à la condition qu'il leur donne une information dont ils avaient besoin. Le nain lui parla alors du fameux fusil à deux canons et quatre coups qui avait été volé dernièrement à Bor, et dont il souhaitait savoir ce qu'il était devenu. Le Drakkarim ne savait rien au sujet de cet objet, mais il savait qui pourrait les renseigner. Le rendez-vous fut donné au marché aux esclaves qui serait organisé le lendemain au soir. Un peu plus tard, lorsque tous se retrouvèrent dans une chambre de l'auberge, Elwing exigea aussitôt qu'on lui retire ses liens, puis elle explosa de colère envers ses deux geôliers et tous les traitements qu'elle avait subis depuis qu'ils étaient entrés dans ce pays maudit, hurlant sa frustration d'avoir été traitée littéralement comme n'importe quelle esclave ! Conscients d'avoir dû dépasser certaines limites – dans le but de ne pas briser leur couverture toutefois – Tobiah et Mordrum la laissèrent crier tant ils savaient qu'ils méritaient sa colère...
  23. Effectivement, ça peut être très utile, une liste comme ça
  24. OK, c'est un nom propre, merci je l'ignorais ^^.
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